31 octobre 2008

Revue de web: La campagne américaine, “À la Maison blanche”, Rachel Maddow, Christophe Willem en duo avec Kylie, Bob Marley, Sharon Gless…

  • Fiction ou réalité? Les scénaristes de The West Wing (À la Maison blanche, en VF, actuellement diffusée sur Série Club) se sont inspirés de Barack Obama pour le personnage de Matthew Santos… Une série formidable, soit dit en passant. Et je ne serais pas étonnée que Nicolas Sarkozy ait regardé les deux dernières saisons en boucle pour préparer sa propre campagne à la présidence, tant les ressemblances étaient parfois frappantes. Ah, je donnerai beaucoup pour avoir un Santos ou un Bartlet à la tête de mon pays, ou des États-Unis. (Télérama)
  • L'interview d'Obama par Rachel Maddow, la star montante des émissions politiques aux États-Unis, qui se trouve être lesbienne… et excellente. À lire aussi, un décryptage des discours de Sarah Palin par Maddow. (Queerty et VelvetPark)
  • Une forte participation des noirs et des latinos californiens aux élections pour soutenir Barack Obama risque en revanche d'être une mauvaise nouvelle pour les partisans de l'ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens. (Salon)
  • La lutte contre la Proposition 8 fait de l'ombre à celles de Floride et d'Arizona. (New York Times)
  • Christophe Willem en duo avec Kylie Minogue? (Voici)
  • Mon ami Solomon raconte Bob Marley. (Ugandan in Paris)
  • Sharon Gless (Cagney & Lacey) est enfin lesbienne. (AfterEllen)

30 octobre 2008

Revue de web: La présidente irlandaise contre l'homophobie; et le vaudou, le buzz du net, les ouvriers du livre et les femmes à la télévision US

  • La présidente d'Irlande, Mary McAleese, demande aux jeunes d'être solidaires face à l'homophobie. (Irish Times)
  • Du lien entre vaudou et homosexualité. Et ça n'a rien à voir avec la poupée Sarkozy. (Haïti Press Network)
  • Apparemment, il n'y a que les journalistes qui s'insurgent contre la toute-puissance des ouvriers du livre. Ne ratez pas les commentaires. (Rue89 et NouvelObs.com)
  • Les meilleures vidéos virales viennent d'être récompensées. Rigolez avec Gali l'alligator et prenez-vous la vidéo sur la première cause de mortalité dans le monde en pleine gueule. Vous verrez, ça fait du bien. (Newzy.fr)
  • La campagne américaine est historique à plusieurs points de vue: un noir sera peut-être élu, une femme était candidate, une autre pourrait devenir vice-présidente… Et les meilleurs journalistes politiques du moment à la télé US sont des femmes. (Salon)

29 octobre 2008

Revue de web: Le mariage, l'adoption, les élections US, Cyndi Lauper dans “Gossip Girl” et un temple bouddhiste incroyable

  • Pour l'adoption en France, c'est pas gagné. Et Valérie Pécresse va-t-elle devenir la star des opposants au mariage des homos en Californie? (Le genre qui ne se laisse pas faire)
  • La suite de la vidéo “Don't vote”, avec cette fois Tom Cruise, Cameron Diaz, Leonardo DiCaprio, Snoop Dogg, Harrison Ford, Julia Roberts, Ben Stiller, Will Smith, Steven Spielberg, Justin Timberlake, Sacha Baron Cohen alias Borat, Zach Braff, Colin Farrell, Neil Patrick Harris, Scarlett Johansson, Shia LeBeouf, Tobey Maguire, Ryan Reynolds, Jason Segal…
  • Au fait, Apple s'est engagée — 100.000 dollars — contre la Proposition 8 et pour l'ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens. (macgeneration)
  • Cyndi Lauper l'a annoncé sur MySpace: elle jouera son propre rôle dans l'épisode 10 de la deuxième saison de Gossip Girl, épisode qui sera diffusé le 10 novembre prochain aux États-Unis.
  • La télévision italienne a vu son premier baiser lesbien. Et hop, la série a été annulée! (AfterEllen)
  • Selon le FBI, les crimes de haine homophobe augmentent aux États-Unis, alors que les autres crimes sont en légère baisse. C'est déjà ça… (365gay)
  • Sarah Palin en situation. Cliquez!
  • Barack Obama est très fort en marketing: deux pubs à ne pas rater, l'une avec Reagan, l'autre avec McCain et Palin. (Mollygood)
  • Paris Hilton est toujours en campagne.
  • Bristol, la fille de Sarah Palin, a failli babysitter la fille de Tina Fey, qui imite Palin dans Saturday Night Live. (Cover Awards)
  • Un temple bouddhiste en bouteilles de bière. Super beau, et totalement développement durable! (Treehugger)

28 octobre 2008

Propagande

Il est 1h25, je travaille sur mon ordinateur, la télé me tient compagnie. Et là, juste après Mots croisés, sur France 2, un message de propagande — je ne vois pas comment appeler ça autrement — sur les promesses tenues par Nicolas Sarkozy, et par son gouvernement. À la fin, un renvoi vers le site de l'UMP. Puis le jingle Expression directe. Ah, je suis rassurée, ce n'était pas de la propagande, c'était une émission (pour savoir ce qu'en dit Wikipedia, passez la souris sur le petit livre ci-dessus). Un instant, je me suis crue dans un autre pays, de ceux que nous critiquons tous les jours. Comme la Chine. Ou Cuba.

26 octobre 2008

J'dis ça, j'dis rien: La famille, c'est quoi?

Mischa Barton (Marissa) et Rachel Bilson (Summer) dans Newport BeachJe ne sais pas comment ça se passe dans la vraie vie, mais dans les séries américaines, quand deux personnes se marient, leurs enfants respectifs deviennent automatiquement frères et sœurs. “Où est ta sœur”, demande ainsi régulièrement un père ou un mère à un ado fraichement recomposé, un ado qui trois jours plutôt était enfant unique. Marissa devient la sœur de Summer (Newport Beach), Serena celle de Chuck (Gossip Girl) etc.

Pour moi, la définition de la famille, ce n'est pas plusieurs personnes collées ensemble, parfois à l'insu de leur plein gré, juste parce qu'un papier légal les lie. Je me rends compte que ce que je suis en train d'écrire peut sembler réac. J'ai moi-même un frère et deux sœurs. Je partage avec mon frère une mère et un père, et juste un père avec mes deux sœurs. Qui sont donc mes demi-sœurs, expression qui me déplait parce qu'en tant que personnes, elles n'ont rien de demi. Dans le cas de mes frère et sœurs, le lien est donc génétique (pas seulement mais je simplifie). Mais en tant que parent social mais pas biologique, je suis néanmoins bien placée pour savoir que le sang ne fait pas tout. Le fils de ma marraine, par exemple, que je connais depuis sa naissance, a toujours été pour moi “le frère de mon frère”, et donc un peu mon frère. Pourtant, rien d'officiel entre nous (ni entre mon frère et lui), mais des souvenirs d'enfance, et de l'amour. A contrario, les frères et sœurs de ma sœur, que je ne connais pas ou à peine, ne font pas partie de ma famille. Et mon neveu est le cousin de ma fille, alors qu'aucun lien légal ne nous unit, elle et moi.

Tout ça pour dire que parfois, j'aimerais bien que la vie soit aussi simple que dans les séries américaines. Sans les drames, les meurtres et tout ce qui fait que je les aime, évidemment. Donc peut-être pas, finalement…

Photo DR

24 octobre 2008

Revue de web: Une fatwa contre les lesbiennes; et l'Inter-LGBT, Stephen Sondheim, Mika, Virginie Efira, Britney…

  • Élections américaines: Encore un remake de Key Largo (voir la vidéo ci-dessous)? (Salon)




  • Il n'y a pas qu'en Californie que le mariage est menacé. C'est aussi le cas en Floride et dans l'Arizona. (Pam's House Blend)
  • Une fatwa contre les lesbiennes et les garçons manqués en Malaisie. (Queerty)
  • Philippe Castel succède à Alain Piriou à la tête de l'Inter-LGBT. (Le genre qui ne se laisse pas faire)
  • Les trans trouvent leur place à la télé américaine — en grande partie grâce la télé britannique. (Gaywired)
  • Une ado lesbienne parle de sexe avec ses parents sur MTV. (AfterEllen)
  • Stephen Sondheim à l'honneur. (Broadway, baby)
  • Mika travaille. (Popnography)
  • Mais où est passée Virginie Efira? (Ozap)
  • Un joli texte d'Abd Al Malik, parce que dire les choses simplement, parfois c'est ce qu'il y a de mieux. (Quotidien durable)
  • Jerry Lewis vieillit mal. (Same Same)
  • Le Queen n'est plus un club gay, et c'est un peu la faute des lesbiennes. (Actu Gay)
  • Britney Spears est sur Twitter. (PixelStar)
  • Le point quotidien (on va y venir!) sur Lindsay Lohan. Depuis hier, la presse US ne parle que de ça, ou presque: LiLo s'est fait jeter de Ugly Betty. Mais pourquoi donc?

Revue de web: Sarkozy et les vaches; et des blogueuses contre la Proposition 8, l'amant de Jörg Haider, un spectacle choc, une pub pour Timberland…

  • Le sujet est loin d'être drôle mais j'adore le titre de cet article sur Rue89: “En onze mois Sarkozy a produit autant de CO2 que 823 vaches”. Et la méthode de la comparaison me plaît bien, aussi. Ça rend la démonstration concrète. (Rue89)
  • Traitez bien la nature, sinon elle se vengera… C'est le message de cette pub de Timberland. (The Green PostBox)
  • Huit blogueuses ont voulu récolter 8.000 dollars en huit jours contre la Proposition 8. Elles ont dépassé leur objectif à mi-chemin… (grrlplanet.com)
  • Vous voulez vous prendre une claque — salutaire— dans la figure? Allez voir To Be Straight With You, danse et théâtre autour des agressions homophobes. (Babybear Resistance)
  • Christophe Martet a lu Lesbiennes, Gays, Bis, Trans. Aimable clientèle, le livre de Gilles Bon-Maury, président d'Homosexualités et socialisme (HES), et rappelle que la braderie d'Arcat a lieu du 30 octobre au 1er novembre. (Power to the tapiole)
  • Stefen Petzner, le fils spirituel de Jörg Haider, était en fait son amant. (The Guardian)

22 octobre 2008

Revue de web: Harvey Milk, Lindsay Lohan, Ellen DeGeneres, Natalie Portman, Alyson Hannigan, Obama, Palin, McCain…

  • Un message d'Harvey Milk qui flanque des frissons. (Towleroad)
  • Un dossier pas trop bête ni trop profond sur les “Lesbiennes: Sous les feux des projecteurs”. (Trucs de nana)
  • L'homosexualité de Lindsay Lohan une fois de plus remise en cause. Ça devient lassant. (Staragora)
  • Ellen DeGeneres interviewe Barack Obama sans parler politique. En revanche elle répond à Sarah Palin qui veut modifier la Constitution américaine pour interdire le mariage aux couples de même sexe.
  • Une ligne de maquillage pour les lesbiennes? Éthique et naturelle, créée par la maquilleuse de The L Word et ce sont les actrices de la série qui assurent la promo. Ah oui, et elle s'appelle Sappho(AfterEllen)
  • Natalie Portman a la solution à la crise financière. Cela implique un lit, une jolie fille (Rashida Jones) et… des chiots. (AfterEllen)
  • En Belgique, la ministre flamande de l'Égalité des chances milite pour un congé de paternité pour les couples lesbiens. (RTL Info)
  • La Scandinavie doit-elle se préparer à une vague d'immigration? Peut-être, si John McCain est élu à la présidence des États-Unis le 4 novembre… (Salon)
  • Un journaliste de France 3 va être sanctionné pour l'avoir jouée un peu trop cool dans un sujet sur le salon de l'érotisme à Nîmes. (Ozap)
  • Alyson Hannigan, alias Willow dans Buffy, est enceinte. (Allociné)

Pourquoi j'aime Cyndi Lauper

Cyndi Lauper au BataclanLe concert de Cyndi Lauper lundi 20 octobre au Bataclan, à Paris, était formidable. Et ce malgré des problèmes de sons (dans la fosse on ne l'entendait pas parler et au balcon, sa voix a été couverte par la musique pendant la première chanson, un peu moins ensuite) et l'impossibilité pour la chanteuse d'obtenir des techniciens que les lumières correspondent à ce qu'elle demandait. Et il faisait 40°, aussi, ce qui est habituel au Bataclan, mais Cyndi Lauper n'avait pas dû être prévenue. Et comme elle se donne à fond, elle a été contrainte de commencer à s'éponger le visage dès les premières minutes. J'en viens très vite au positif de cette soirée, mais à chaque fois que j'assiste à un concert en France et que tout n'est pas parfait, je me sens mal à l'aise, comme si nous étions incapables d'accueillir ces artistes comme ils le méritent. Et là, Cyndi Lauper avait l'air particulièrement frustré, et c'est dommage.




Cyndi Lauper au BataclanParce que malgré tout, c'était génial. Le mot est galvaudé, mais il est juste. Une heure et demie de bonheur. Cyndi Lauper a 55 ans, une longue carrière derrière elle (devant elle aussi apparemment, puisqu'elle compte vivre aussi longtemps que sa grand-mère, jusqu'à 99 ans, si je me souviens bien, mais je ne prenais pas de notes), de l'énergie à revendre. On a envie de dire qu'elle a “toujours” autant d'énergie, mais ce serait un affront, d'une certaine façon. Ce n'est plus la gamine de “She's So Unusual” (1983) et tant mieux. Elle porte son âge, et elle le porte bien. Elle a donc l'énergie d'une femme de 55 ans en super forme et qui aime ce qu'elle fait. Elle a chanté une bonne partie de son nouvel album, “Bring Ya To The Brink”, qui, même s'il est très dance, passe très bien en live. Comme quoi, quand on a une vraie voix, il n'est pas nécessaire de la trafiquer. Et nous avons bien sûr eu droit à toutes les chansons que j'aime, de “She Bop” à “True Colors” (vidéo ci-dessous, j'en ai encore la chair de poule malgré le crétin qui hurle son amour à 1'54 sur “Rain On Me”), en passant par “Time After Time”, “I Drove All Night” ou “Girls Just Wanna Have Fun”, pour laquelle elle a fait revenir sa première partie, Robots In Disguise (très sympa, et pas dupe sur la froideur polie du public qui attendait sa star).








Cyndi Lauper au Bataclan
J'ai beaucoup aimé le personnage aussi. Lorsqu'elle promet à un spectateur qui lui tend son éventail (très joli, avec des plumes rouges) qu'elle le prendra à la fin du spectacle, mais que là, il en a encore besoin. Lorsqu'elle essaie de prononcer le mot “chaud”. Ou lorsqu'elle vient s'installer derrière deux des Robots In Disguise pour que la lumière s'arrête enfin sur elles. Et son engagement aux côtés de la communauté LGBT joue évidemment un rôle important — elle présentera d'ailleurs La nuit gay de Canal + le 7 novembre prochain. Le public était très gay et c'était assez amusant, du balcon, de ne voir que des têtes d'hommes. Les femmes devaient être en haut (comme moi) parce qu'à la sortie, c'était en revanche très mixte (et lesbien).

C'était aussi un concert fantastique parce que Cyndi Lauper est une vraie musicienne. À de nombreuses reprises, c'est de la musique, et juste de la musique, que nous avons entendu. Et parce que la comparaison avec Madonna est quasiment inévitable — elles ont débuté à peu près en même temps, avec des carrières radicalement différentes —, je pense que c'est une comparaison que l'on peut résumer assez simplement: Madonna est avant tout une danseuse, Cyndi Lauper est une chanteuse.




À écouter, la chronique “Sortie de salle” de France Info, avec Erwan Perron de Télérama.

PS: Il reste des places pour les concerts de Vienne et d'Amsterdam, entre autres.
PPS: Bob Sinclar était à côté de nous. Pour un prochain remix de Cyndi?

Photos ©Eran Guterman

19 octobre 2008

Crise financière: Le timing vraiment limite du Crédit agricole

Deux fois ce soir j'ai vu la même pub du Crédit agricole sur sa nouvelle carte Double action. La carte a été lancée en juin, mais apparemment, pour la banque, elle est totalement d'actualité (probablement parce qu'elle est désormais disponible dans toutes les agences). L'idée, c'est qu'au moment de payer, on choisit entre débit et crédit. Ça a l'air innocent, comme ça. Le hic, c'est que c'est le système en vigueur aux États-Unis depuis des années. Vous aussi, ça vous interpelle “États-Unis” et “crédit” dans le même paragraphe, en cette période de crise?

Alors certes, le fait que les États-Unis vivent à crédit depuis des décennies (je me souviens d'un documentaire sur John Cassavetes, où il expliquait qu'il vivait et travaillait à crédit, et ça ne date pas d'hier) n'est pas la seule raison de la crise actuelle, mais franchement, ce n'est pas un peu immoral, cette histoire?

Sarah Palin à “Saturday Night Live”

Sans commentaires.



Mais si vous tenez aux commentaires, vous en trouverez d'excellents sur AfterEllen, en anglais, et de moins décapants, mais en français, sur le site du Nouvel Ob.

17 octobre 2008

Revue de web: Obama et McCain ont de l'humour; et Ellen DeGeneres, Portia de Rossi, Tom Cruise, Olivia Wilde et Dr House, Gale Harold, Jörg Haider…

  • John McCain sait être drôle. Barack Obama aussi. (Two Lesbos Goin At It)
  • Ellen DeGeneres a acheté pour 100.000 dollars de temps d'antenne pour diffuser son message contre la Proposition 8. (Towleroad/Gaywired)
  • Portia de Rossi revient dans Nip/Tuck. (AfterEllen)
  • Ça m'avait échappé mais Tom Cruise serait mort, puis en fait non. Ça me rappelle les chiens de Paris Hilton. (Mollygood)
  • Une campagne intrigante de MTV pour faire baisser la consommation excessive d'eau, “Save water, flush less”, ce qui en VF donnerait un truc du genre “Économisez l'eau, tirez moins la chasse”. (Ecorazzi)
  • Sa collection pour DKNY Jeans vaut à Rachel Bilson (Summer dans Newport Beach) la couv' de Teen Vogue. (theBosh)
  • Olivia Wilde, qui jouait Alex dans Newport Beach, l'amoureuse (temporaire) de Marissa Cooper (Mischa Barton), devient bisexuelle dans Dr House, où elle s'appelle Treize. Il ne lui arrive pas que ça, d'ailleurs, et ça n'a pas l'air super joyeux, mais elle est de plus en plus sexy. Le teaser est sur AfterEllen, et grâce aux commentaires, j'ai appris que la demoiselle qui lui donne la réplique — si l'on peut dire — jouait le personnage de Shane dans l'adaptation cinéma de Lez Girls dans The L Word. Ça va, vous suivez? (AfterEllen)
  • L'acteur Gale Harold (Brian dans Queer As Folk version US et le nouvel amoureux de Susan dans Desperate Housewives) a eu un accident de moto, mais tout ce qui semble compter, c'est que cela n'affectera pas le tournage de Desperate Housewives. On a eu peur! (the live feed)
  • Jörg Haider aurait fini sa dernière nuit dans un bar gay. L'homosexualité présumée du leader d'extrême droite autrichien, on en parlait dans Têtu en 2000, c'est pas un scoop. (Telegraph)

Revue de web: Obama et les ex-gays; Margaret Cho et Ellen DeGeneres contre la Proposition 8; et David Beckham, Mia Kirshner, Cole Porter…

  • L'Observatoire de l'hétérosexualité s'interroge sur les rapports entre Barack Obama et les ex-gays. Sur les ex-gays, à lire aussi, un excellent article du Times Online.
  • Des nouvelles de la Proposition 8 en Californie, qui vise à interdire le mariage des couples homos: l'argent commence à arriver (mais pas en Arizona, où un texte du même type existe aussi) et de nouvelles pubs circulent, dont une avec Margaret Cho. Ellen DeGeneres en remet aussi une couche. (Gaywired.com)
  • Toujours sur le mariage, une étude américaine sur les raisons pour lesquelles les couples de même sexe se marient ou non. (365gay)
  • Le clip de “Singles Ladies (Put A Ring On It)”, le nouveau single de Beyoncé. (Babybear Resistance)
  • Amy Redford, la fille de Robert, réalise son premier film, The Guitar, avec l'actrice ouvertement bisexuelle Saffron Burrows, dans le rôle d'une New-Yorkaise qui perd son boulot, se fait larguer et apprend qu'elle n'a plus que deux mois à vivre. Et se console avec une guitare, un homme et une femme. (AfterEllen)
  • La chanteuse de jazz Patricia Barber, qui est ouvertement lesbienne, s'offre Cole Porter. (eurOut)
  • Avec GO3, Findus essaie de convaincre les Britaniques que le poisson pané, c'est meilleur pour la santé qu'un hamburger ou un hot-dog, et c'est David Beckham qui s'y colle. Le poisson contient certes des Omega3, mais côté gras, la friture, ce n'est pas top. Mais c'est très briton, du fish'n chips à la barre Mars… (Towleroad)
  • Mia Kirshner (Jenny dans The L Word) sort un livre, ou plus précisément un documentaire sur papier, une sorte de carnet de voyages aux quatre coins du monde, à la rencontre des victimes des crises humanitaires de Tchétchénie, de Birmanie, du Mexique et du Malawi. (AfterEllen)

“The Secret Life Of Bees” au cinéma, avec Dakota Fanning, Queen Latifah et Jennifer Hudson

The Secret Life Of Bees
L'un de mes livres préférés, The Secret Life Of Bees, de Sue Monk Kidd, publié en français sous le titre Le secret des abeilles (Lattès ou J'ai lu), est désormais un film réalisé par Gina Prince-Bythewood, avec Dakota Fanning, Queen Latifah et Jennifer Hudson. Sortie en France le 22 avril 2009.

“Cara et moi” d'Emma Donoghue

Depuis mon départ de Têtu, le 31 mai 2007, j'ai un peu perdu le fil des sorties de livres lesbiens. Il y a quelques temps, j'ai repris contact avec les maisons d'édition françaises et du coup, je n'arrête pas de lire. J'adore. Et la bonne nouvelle, c'est que pour l'instant, j'ai quasiment tout aimé. Je vais donc mettre en ligne, au fil des jours, des critiques (forcément positives puisque j'ai aimé) de ces ouvrages. On commence avec Cara et moi d'Emma Donoghue, aux éditions Dans L'Engrenage.

Je crois que jusqu'ici, j'ai aimé tous les livres publiés par les éditions Dans L'Engrenage. Pas forcément tous adorés, mais j'y ai toujours trouvé “quelque chose”, une écriture (à chaque fois), une histoire qui me touche (la plupart du temps), matière à réflexion (souvent). Quand j'ai reçu Cara et moi, je savais déjà que le livre me plairait. Je l'avais déjà lu, lorsqu'il était paru en anglais, au milieu des années 1990. En V.O., il s'appelle Hood. Mais je ne m'en souvenais plus du tout (il a fallu que je vérifie dans ma bibliothèque qu'il était bien là pour confirmer que je l'avais lu), je savais juste qu'à l'époque, il m'avait plu. Parce que j'ai une grande chance, dans la vie: j'oublie. Je peux lire le même livre 10 fois et me laisser prendre à chaque fois. Je me souviens des émotions que j'ai ressenties, si j'ai aimé ou non (c'est simple: si j'ai envie de le relire, c'est qu'il m'a plu) mais très rarement de l'histoire et encore moins du titre. Ce qui me complique un peu la vie lorsque je vais dans une librairie, d'ailleurs.

Donc je me souvenais avoir lu Hood/Cara et moi, et je me souvenais qu'Emma Donoghue a une très jolie écriture. Et comme je suis super psycho-rigide sur les traductions — peut-être parce que ça a été mon métier, à une époque, ou peut-être parce que je suis super psycho-rigide tout court —, j'ai gardé la version originale à portée de main tout le temps où je lisais Cara et moi, ou presque. J'ai tiqué deux fois, vérifié deux fois, admis mon erreur deux fois. L'auteure est respectée, son œuvre aussi, c'est parfait (aussi parfait que puisse l'être une traduction en tout cas).

Pour la petite histoire, Emma Donoghue était l'un des auteurs que nous avions invités en 1997 pour les Premiers salons littéraires européens de l'homosexualité, que l'association dont j'étais membre, Alter Ego, organisait dans le cadre de l'EuroPride, à Paris. Elle était charmante, pas star du tout et très contente d'être là. Ce qui était très agréable, parce que faire venir je ne sais plus combien d'écrivains d'un peu partout, les loger, organiser des débats etc., c'était folklo.

Alors, me direz-vous, parce que vous en avez assez de mes digressions, ça parle de quoi, Cara et moi? Avec ce deuxième roman, Emma Donoghue réussit le tour de force de raconter la semaine qui suit la mort accidentelle de Cara, telle que la vit Pen, sa compagne. Depuis l'âge de 15 ans, Cara et Pen ont toujours été plus-ou-moins-ensemble, Pen a toujours, ou presque, été amoureuse de Cara, l'inverse n'étant pas totalement vrai, mais pas totalement faux non plus. Alternant flash-backs habilement amenés et moments présents au jour le jour (l'organisation des funérailles, la prégnance de la religion, les retrouvailles avec la sœur de Cara qui a suivi sa mère aux États-Unis 15 ans plus tôt, le boulot de prof de Pen au lycée où elle a rencontré Cara, la levée du corps, le père de Cara, chez qui le couple vivait caché, enfin dans le placard, ou plutôt dans deux chambres séparées…), Emma Donoghue nous fait vivre ces sept jours avec une justesse, une délicatesse et un sens de l'absurde rares. Un deuil n'est jamais simple à vivre, mais un deuil dans le placard, ça semble juste impossible. Et pourtant… Toute la vie adulte de Pen tournait jusqu'ici autour de Cara, des moments partagés mais aussi des infidélités, des absences, des prises de conscience politiques de Cara. Du jour au lendemain, Pen se retrouve seule, avec le père de Cara qui l'aime comme sa fille, mais c'est tout. Pas vraiment d'amis, pas de vie sociale, pas de vie du tout, en fait.

Et pourtant, Cara et moi n'est pas un livre triste. Douloureux, oui, mais pas triste. Parce qu'Emma Donoghue fait partie de cette lignée d'auteures, comme Sarah Waters, Ali Smith ou Jeanette Winterson (toutes lesbiennes, est-ce un hasard?), avec lesquelles un livre est beaucoup plus que ça. C'est un moment de la vie de celui qui le lit.

Lire aussi ce qu'en pense l'éditrice.

13 octobre 2008

Cyndi Lauper au Bataclan le 20 octobre

À quelques jours du concert de Cyndi Lauper, mon ami Eran Guterman, grand spécialiste de la chanteuse, se réjouit de ce retour forcément gagnant. Et c'est sur ce blog qu'il a eu envie de le faire. Bienvenue à lui etBring Ya To The Brink de Cyndi Lauper viva Cyndi!

Elle revient! Après deux albums de reprises, Cyndi Lauper conquiert de nouveau la scène internationale avec des nouvelles chansons dans un super album électro-pop-dance, Bring Ya To The Brink. Elle a fait appel à un aréopage impressionnant de producteurs et DJs reconnus, comme Basement Jaxx (“Rocking Chair”), Dragonette (“Grab A Hold”), Digital Dog (“Give It Up”), Peer Astrom (“Into The Nightlife” et “Echo”) ou encore Scum Frog (“High & Mighty”). Cyndi Lauper a déjà atteint le sommet du hit parade dance du Billboard américain avec deux singles: “Same Ol' Fucking Story” et “Into the Night Life”. “Into the Night Life” est aussi au top du Club Chart au Royaume-Uni. L'action du clip se passe dans une boite où gays et lesbiennes dansent, s’amusent, s'embrassent... Pas étonnant pour cette militante des droits des gays et des lesbiennes, qui vient de fêter ses 55 ans. En juin dernier, elle a organisé pour la deuxième année consécutive la tournée True Colors dans le but de promouvoir l'égalité des personnes LGBT et de rappeler que la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle est toujours une réalité. Cyndi Lauper a réuni autour d'elle cette année les B-52s, Rosie O'Donnell, Regina Spektor et Andy Bell (d'Erasure) parmi d'autres. Cyndi Lauper se produit en septembre et octobre en Europe (après une tournée de promo pour Bring Ya To The Brink aux États-Unis, Japon et Australie) et elle passera par le Bataclan à Paris le 20 octobre. J'y serai!!!

Cyndi LauperCyndi Lauper

11 octobre 2008

Un jeu pour se mettre dans la peau d'un réfugié

L'UNHCR, l'Agence des Nations-Unies pour les réfugiés, a mis en ligne un jeu qui consiste à se mettre dans la peau d'un réfugié, avant la fuite, pendant, et probablement après mais je n'ai jamais réussi à quitter la ville, je me fais rattraper par les militaires et leurs chiens très vite. Effrayant et instructif…

Revue de web: Gillian Anderson, Giorgio Armani et la fourrure; et TR Knight, Angelina Jolie, les seniors homos, Cynthia Nixon, Hilary Duff…

  • Gillian Anderson (X-Files) demande à Giorgio Armani de ne plus utiliser de fourrure pour ses créations. Attention, la vidéo est édifiante mais explicite et donc pas facile à regarder, ce qui est exactement la raison pour laquelle il faut la voir. (Ecorazzi)
  • L'acteur TR Knight (Grey's Anatomy) est la première personnalité gay à faire un don contre la Proposition 8, qui propose d'interdire le mariage des couples gays et lesbiens en Californie. (Defamer)
  • Des pubs formidables contre l'utilisation du mot “gay” dans le sens de “nul”. Et je rêve d'un jour où une association française aura l'équivalent de deux millions de dollars à investir pour une telle campagne. À moins que je ne me réjouisse que nous n'ayons pas besoin de ce type de campagne? Non, là, je suis optimiste. (New York Times)
  • Angelina Jolie allaite ses jumeaux et Brad Pitt prend des photos, et hop, en couverture du magazine W! (Popsugar)
  • Newsweek s'intéresse aux seniors gays et lesbiens et met deux lesbiennes, Cynthia Nixon et Kimberly Peirce, dans son numéro annuel consacré aux femmes qui ont réussi. (AfterEllen)
  • Les dangers de la fauxmosexualité, par le fondateur du site gay et lesbien australien Same Same. Je n'aurais pas mis Lindsay Lohan dans le même sac, mais je rejoins son indignation sur le reste (AfterEllen)

10 octobre 2008

La cour suprême du Connecticut juge que les couples gays et lesbiens ont le droit de se marier

Le Connecticut est devenu aujourd'hui le troisième État américain où les couples gays ou lesbiens ont le droit de se marier, après le Massachusetts et la Californie. Par quatre voix contre trois, la cour suprême du Connecticut a estimé que la loi sur les unions civiles de l'État n'apportait pas les mêmes droits aux couples de même sexe qu'aux couples hétérosexuels et est donc contraire à la constitution. Reste à voir si le 4 novembre, la Proposition 8, qui vise à interdire aux couples homos de se marier en Californie, sera adoptée…
À lire: New York Times

8 octobre 2008

Il y a 10 ans, Matthew Shepard était assassiné parce qu'il était gay

Il y a 10 ans, le 7 octobre 1998, Matthew Shepard était laissé pour mort, accroché à une barrière, passé à tabac par deux abrutis parce qu'il était pédé. C'est un cycliste qui l'a trouvé, presque 18 heures plus tard. Il l'avait d'abord pris pour un épouvantail. Matthew Shepard est mort le 12 octobre 1998. Il avait 21 ans.

Ce meurtre, qui a eu lieu à Laramie, dans le Wyoming, a bouleversé les États-Unis, mais pas seulement. Ça me fait toujours bizarre quand je parle à des homos plus jeunes que moi et que le nom de Matthew Shepard ne leur dit rien. J'étais déjà à Têtu à l'époque, pigiste, pas encore rédactrice en chef adjointe. Je m'occupais des Infos, c'est donc moi qui ai écrit l'article racontant la mort de ce garçon. C'était la première fois que je pleurais en écrivant. Et lorsque je relis l'article, je pleure à nouveau.

Je n'ai pas le courage, là, de re-raconter l'histoire, mais si vous ne la connaissez pas, vous la trouverez en anglais sur le site de la Fondation créée par Judy et Dennis Shepard, les parents de Matthew, et en français sur Wikipedia.

Et vous croyez que ce crime de haine (“hate crime” en V.O.) aurait au moins servi aux États-Unis à prendre conscience de l'urgence de légiférer? Ç'aurait été trop beau. L'an dernier, une loi sur la prévention des crimes de haine a été adoptée par le Sénat américain mais pas par la Chambre des représentants. Le président Bush avait de toute façon menacé d'y mettre son veto…

Revue de web: Lesbiennes et transgenres en danger au Kirghizistan; et aussi Paris Hilton, Martin Sheen et Lorie

  • Les femmes lesbiennes et bisexuelles ainsi que les hommes transgenres au Kirghizistan sont victimes de violents abus dont des viols, aussi bien dans le contexte familial que de la part d’inconnus dans la rue, selon un rapport publié par Human Rights Watch.
  • Paris Hilton poursuit sa campagne pour la présidence et prend conseil auprès de Martin Sheen, alias Jed Bartlet, président des États-Unis dans À la Maison blanche, ou The West Wing en V.O. (Towleroad)
  • Le nouveau clip de Lorie, ou l'histoire d'un garçon partagé entre une fille et un garçon. Ça s'appelle tout bêtement "Un Garçon". J'allais m'indigner des tenues portées par les deux hommes (c'est quoi, des maillots de lutte à la sauce cuir?), mais en fait, tout le monde est très mal fringué dans cette vidéo… (News France)

4 octobre 2008

Revue de web: Sharleen Spiteri, Salma Hayek, Susan Sarandon, Gina Gershon, LiLo, Angelina Jolie…

  • Interview tardive mais sympa de Sharleen Spiteri pour son album solo Melody. Vous saviez qu'elle avait failli se battre avec Paris Hilton? (Digital spy)
  • À la demande expresse de Tina Fey, Salma Hayek va jouer dans 30 Rock. (Series-news.com)
  • Susan Sarandon et Gina Gershon se déshabillent pour le livre Hollywood Pinups de Timothy White.
  • Pourquoi les cures de désintoxication réussissent moins bien aux stars qu'au péquin moyen. (NY Daily News)
  • Des militants de tous poils financés par des héritiers. Un exemple à suivre? (Rue89)
  • Un mannequin poursuit le magazine gay Genre pour avoir publié des photos de lui sans son accord. Mais il ne fonde pas sa plainte sur le copyright mais sur le fait que du coup, il a l'air gay lui-même, et ça, c'est grave. (Queerty)
  • Couverture et interview de Lindsay Lohan dans l'édition britannique de Marie Claire et sur le même site, on apprend qu'Amy Winehouse et Mark Ronson (le beau-frère de Lindsay) recollent les morceaux.
  • Angelina Jolie à 16 ans. Les commentaires sont nuls, mais pas les photos. (PixelSTAR.fr)
  • 3 octobre 2008

    Discrimination au pays du Père Noël

    Le scandale se corse en Finlande, où la rédactrice en chef d'un journal lapon a été licenciée il y a quelques jours parce qu'elle est lesbienne. La direction du Lapin Kansa justifie le licenciement par les supposés mensonges répétés de Johanna Korhonen lors des entretiens d'embauche. Mentir, aux yeux de Kai Telanne, le directeur exécutif d'Alma Media, qui édite le Lapin Kansa, c'est parler de sa moitié et d'enfants, sans préciser que cette moitié est une femme, réplique Johanna Korhonen, interrogée par l'agence de presse finlandaise STT. Kai Telanne s'est défendu en expliquant que c'étaient les activités politiques de la compagne de Johanna Korhonen qui posaient problème.

    De nombreux lecteurs ont mis fin à leur abonnement au quotidien local, les messages outrés affluent et la rédaction réclame la démission de Kai Telanne. L'affaire a pris une proportion nationale quand la présidente du pays, la très gay-friendly Tarja Halonen — qui, bien qu'hétéro, a présidé la principale association LGBT finlandaise, SETA, au début des années 1980 — a exigé des explications sur ce licenciement et que la ministre du Travail, Tarja Cronberg, a déclaré espérer que l'affaire trouverait une issue devant les tribunaux.

    Pour la petite histoire, tout cela se passe à Rovaniemi, le village du Père Noël… et de Lordi, vainqueur de l'Eurovision en 2007.

    Via NewsRoom Finland

    2 octobre 2008

    Revue de web: Ne votez pas, dit Hollywood; Sacha Baron Cohen squatte Stella McCartney; et Ellen DeGeneres, “The L Word” et le sexe bio

    • La diffusion de la sixième et dernière saison de The L Word débutera le 18 janvier sur Showtime. (Series-news.com)
    • Après Agatha Ruiz de la Prada à Milan, Bruno, alias Sacha Baron Cohen, s'invite chez Stella McCartney à Paris. (Towleroad)
    • Ellen DeGeneres est devenue végétalienne. (Ecorazzi)
    • Le sexe bio, vous connaissez? (Rue89)
    • Leonardo DiCaprio, Halle Berry, Jennifer Aniston, Tobey Maguire, Eva Longoria Parker, Ellen DeGeneres, Forest Whitaker, Dustin Hoffman, Demi Moore, Sarah Silverman, Jonah Hill, Ashton Kutcher, Courteney Cox, Laura Linney, Natalie Portman, Jamie Foxx, Usher, Kyra Sedgwick et will.i.am, un défilé de stars pour inciter les jeunes américains à ne pas voter. Sauf s'ils ont un avis sur la guerre, les droits civils, la protection sociale etc. (Ozap)

    Pourquoi j'aime “Newport Beach” et Mischa Barton

    Mischa Barton dans Newport BeachDepuis un mois, je découvre Newport Beach (The O.C., en version originale), grâce aux rediffusions de France 4. Quand je m'occupais des pages Infos de Têtu, et du Quotidien de tetu.com, j'ai publié plus d'une brève de l'excellent Louis Maury sur cette série, mais je ne l'avais jamais vue jusqu'ici.

    J'ai passé les premiers épisodes à pleurer (les gentils riches qui recueillent le garçon super intelligent mais né dans un milieu défavorisé, avec moi ça marche toujours). Les drames à la Santa Barbara, les dialogues bourrés de phrases qui auraient dû devenir cultes même en VF, les idées saugrenues (le poney qui souffre d'alopécie, il fallait y penser), j'adore. Et je suis fan d'Adam Brody, alias Seth Cohen. J'aime tout chez lui, sa façon de jouer, son personnage, ses mimiques, son côté Kate Moennig (on dirait son petit frère beaucoup moins sensuel) et même ses parents dans la série (Peter Gallagher et Kelly Rowan). Et aussi qu'il ait joué dans Mr. & Mrs. Smith, de Doug Liman, qui est également l'un des réalisateurs/producteurs/consultants de Newport Beach.

    Pour revenir à Newport Beach, il y a, bien sûr, évidemment, Mischa Barton (photo). Mischa Barton et moi, c'est une longue histoire. En 2001, elle débarquait dans Once and Again (Deuxième chance en français), dans le rôle de Katie, dont Jessie (Evan Rachel Wood, qui depuis est devenue plutôt space) tombait amoureuse. Une très jolie histoire d'amour adolescente. Mischa Barton a aussi joué dans Lost and Delirious, de Lea Pool, excellent film totalement déprimant sur l'adolescence et la difficulté de vivre une relation dans le placard (avec Piper Perabo, revue depuis dans le beaucoup plus joyeux Imagine Me & You, avec Lena Headey).

    Dans Newport Beach, Mischa Barton est Marissa Cooper. Marissa, c'est un peu la fille que tout le lycée envie. Elle est ravissante (ses poignets me font fondre complètement), super fashion et elle claque le fric de ses parents au centre commercial dès qu'elle a un coup de blues ou qu'elle s'ennuie. Sauf que sous le vernis, c'est l'ado perturbée dans toute son horreur. Elle carbure à la vodka dès le petit déjeuner, son père est un escroc pathétique (il a détourné des millions de dollars, juste parce qu'il ne sait pas dire non à sa femme), sa mère ne s'intéresse qu'à l'argent et à l'apparence… Il y a une scène absolument poignante en début de 2e saison, dans laquelle Marissa se met à hurler au bord de la piscine. Ça ne dure que quelques secondes mais je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi fort dans cette série somme toute assez banale.

    Et une fois de plus, Mischa joue une fille qui tombe amoureuse d'une fille, et là aussi, j'aime la façon dont l'histoire est traitée, le premier baiser, les coming-outs auprès des copains, des parents et tout et tout. Je n'ai pas encore vu la rupture — rien ne dure dans cette série — et malheureusement, pour avoir surfé sur AfterEllen, je crains que les auteurs de la série se soient sérieusement plantés. Et j'attends toujours qu'on nous montre le poney chauve. Ah la la.

    [EDIT: Bon, ça y est, j'ai vu la rupture. C'est vrai, c'est assez nul, mais pas plus que les autres. Quand je disais que rien ne dure dans cette série… 02/10/2008 à 23h35]

    Newport Beach, du lundi au vendredi à 17h25 sur France 4.

    Photo © FOX via AlloCiné

    Josyane Savigneau sur France Info ce matin

    Vous le savez déjà, j'ai aimé Point de côté de Josyane Savigneau. Jusqu'ici, j'appréciais Josyane, à la fois humainement et parce que j'admire les gens qui ont des convictions et réussissent à s'y tenir. Même quand ces convictions ne sont pas les mêmes que les miennes, parce que moi, Christine Angot, je ne peux pas, je n'aime ni ses livres ni le personnage. Enfin je dis ça (sur les convictions), mais en fait, je ne le pense pas du tout quand il s'agit de politique. Fin de la digression (vous avez vu, je sais faire court même quand je digresse).

    Ce matin, j'ai entendu Josyane Savigneau sur France Info, j'ai même ouvert la boutique avec quelques minutes de retard parce que je voulais écouter jusqu'au bout. J'ai bien fait, c'était formidable de simplicité. Je crois que je suis en train de devenir fan. Je n'ai pas l'impression que l'interview soit rediffusée dans la journée, mais elle devrait être en ligne demain sur le site de France Info, chronique Culture et médias (je crois).

    1 octobre 2008

    “Parfum d'enfer” d'Anne Rambach

    Diane Harpmann est de retour! Après la série des Tokyo (Tokyo Chaos, Tokyo Atomic et Tokyo Mirage) que j'avais adorée, Anne Rambach a fait un détour par Miami avec Success Story (je n'ai pas accroché autant), avant de revenir à Paris pour la première aventure de la journaliste Diane Harpmann, Bombyx. Ce n'est plus aux triades chinoises qu'elle est confrontée dans Parfum d'enfer, mais ce n'est pas moins dangereux.

    Dès les premières lignes, l'ambiance est campée. On est une nouvelle fois dans du polar, du vrai, du thriller. Tout commence par le lancement d'un parfum, Enfer, au musée Rodin. Diane y joue les hôtesses (celles qui donnent les sacs avec les cadeaux aux journalistes et autres invités), elle a infiltré une agence pour enquêter sur les conditions de travail des employées. Tout le monde attend l'arrivée de l'égérie du parfum, Angelina Jolie (!), et la présentation du parfum. Diane retrouve une ex-collègue devenue dircom (ça arrive), des liaisons dangereuses se mettent en branle, un stagiaire “terrifié de déplaire dans son non-emploi” protège la chaise vide de l'actionnaire principale, les ados de la PDG du groupe bavent sur leur mère, l'assassin s'installe… Et tue Angelina Jolie, ce que je trouve à la fois hallucinant (ça va pas, non? Personne ne lève la main sur Angie) et très bien joué, parce qu'évidemment j'ai voulu savoir qui avait osé. Donc même si je n'étais pas entrée dans le livre à ce moment, ce qui n'était pas le cas, j'y aurais plongé illico. Et bien sûr, Diane va s'attacher à trouver le coupable.

    Comme toujours avec Anne Rambach, c'est efficace, bien construit, on se laisse prendre et balader entre fausses pistes et réflexions à peine voilées — et pas très joyeuses — sur le monde qui nous entoure.

    Parfum d'enfer, d'Anne Rambach (Panama). En librairie le 2 octobre 2008.

    Une leçon de lesbian chic pour Lindsay Lohan

    Maintenant que Lindsay Lohan est officiellement sortie du placard et que tout un chacun peut parler de son homosexualité sans craindre de l'outer, Blogue, un blog américain spécialisé dans la mode (“We eat fashion for breakfast!”), a jugé utile de donner à l'actrice américaine quelques conseils sur le lesbian chic. Des conseils en images, avec le bon et le pire.
    Nous ne sommes pas complètement sur la même longueur d'ondes mais c'est bon enfant et assez drôle. Je les rejoins sur Joan Jett et Shane de The L Word dans le meilleur, mais pas Billie Jean King en jupette. S'il fallait à tout prix une joueuse de tennis, j'aurais choisi Gigi Fernandez (je sais, je ne me suis toujours pas remise) en Armani…