29 novembre 2008

Un nouveau guide de survie sur Yagg!

Maxime Donzel est super fort pour faire rire avec des sujets qui ne s'y prêtent pas toujours. Et en plus, au passage, il donne de vrais conseils. Après Draguer hors les murs, voici Survivre à une agression homophobe!

À voir aussi sur Yagg, une série d'animation sur un super-héros travesti, Captain Cross Dresser, les 30 premières secondes de la dernière saison de The L Word, le guide télé de la semaine, la revue de web quotidienne et son best of hebdo, toute une semaine spécial 1er décembre, des vidéo buzz en veux-tu en voilà… Bref largement de quoi vous occuper tout le week-end!

22 novembre 2008

Yagg vous guide dans les programmes télé et sur le web

C'est samedi, nous bossons tous comme des malades depuis le 4 novembre, donc aujourd'hui, le contenu de Yagg est un peu plus light. Mais pas de panique, il y a quand même largement de quoi faire:
  • Le guide télé de la semaine (22-28 novembre): La Chatte sur un toit brûlant, Ça se discute, Face au sida, Flesh, Angels in America, etc. Avec plein de vidéos, évidemment.
  • Best of Revue de web: Ce qu'il ne fallait pas rater sur le web cette semaine.
  • Irez-vous à la manifestation anti-Vanneste ce soir à Paris? C'est la question que nous posons dans ce sondage.
Et vous pouvez désormais suivre Yagg sur Twitter. À bientôt!

Ah, et au fait, si vous commencez à vous prendre la tête sur ce que vous allez bien pouvoir offrir à Noël, faites un tour sur le site de B.O.P.E. Vous y trouverez des idées franchement belles et utiles (sinon à vous tout au moins à ceux qui en sont à l'origine) et originales et tout ce qu'on aime, quoi! Et B.O.P.E est aussi sur Twitter, bien sûr.

21 novembre 2008

Aujourd'hui sur Yagg: Kanye West sensible, l'hilarant Mike Rose ("Planet Unicorn" et Krayon Brooks) et les conseils stylés de Gabe et Max

À lire et à voir aujourd'hui sur Yagg:
Et aussi (parce que je ne sais même plus quand j'ai donné le sommaire la dernière fois):

La liberté de la presse une fois de plus menacée

Généralement, c'est l'été que sont adoptées les lois que les pouvoirs publics veulent faire passer derrière notre dos. Là, c'est l'élection américaine qui a masqué un débat essentiel. Tout est expliqué dans cette vidéo de Mediapart:


14 novembre 2008

À lire en ce moment sur Yagg

  • Vanneste blanchi: "Dans un monde homophobe, personne ne vous entend crier", par Xavier Héraud, de Yagg
  • Christian Vanneste sur BFMTV: "Mon point de vue est purement abstrait et philosophique"
  • Affaire Vanneste: Les réactions en série: HES, Alain Piriou, Éric Fassin, Act Up-Paris, GayLib et de Noël Mamère, les associations homos contre-attaquent
  • People: Elton John n'est pas pour le mariage des couples homos
  • Vidéo Buzz: L'émotion de Jennifer Beals
  • Et la revue de web, avec "Clara Sheller" en ligne, La Barbe au Mondial de l'auto, LiLo et Sam à Paris, "Grey's Anatomy" cartonne, un super-héros gay au cinéma, etc.

12 novembre 2008

Aujourd'hui sur Yagg

À lire aujourd'hui sur Yagg:
et sur le blog de Yagg, la vidéo du lancement!

6 novembre 2008

Yagg, Yagg, Yagg!

Depuis quelques jours, je suis Yagg à fond, même B.O.P.E en pâtit. Si vous n'êtes pas encore allé-e jeter un œil, voici quelques titres, en espérant que vous les trouverez alléchants!
Et les revues de web, les sondages (enfin, un sondage pour l'instant), Cineffable, Lee Miller

4 novembre 2008

Yagg, c'est parti!

La première version de Yagg est en ligne! J'ai vécu le lancement à distance mais en direct, merci à Xavier, Christophe et Yannick. Pour l'instant, techniquement, c'est un blog, mais cela va évoluer. Le contenu est pro, n'en doutez pas. N'attendez plus, rendez-vous sur Yagg.com et découvrez nos premiers articles!

31 octobre 2008

Revue de web: La campagne américaine, “À la Maison blanche”, Rachel Maddow, Christophe Willem en duo avec Kylie, Bob Marley, Sharon Gless…

  • Fiction ou réalité? Les scénaristes de The West Wing (À la Maison blanche, en VF, actuellement diffusée sur Série Club) se sont inspirés de Barack Obama pour le personnage de Matthew Santos… Une série formidable, soit dit en passant. Et je ne serais pas étonnée que Nicolas Sarkozy ait regardé les deux dernières saisons en boucle pour préparer sa propre campagne à la présidence, tant les ressemblances étaient parfois frappantes. Ah, je donnerai beaucoup pour avoir un Santos ou un Bartlet à la tête de mon pays, ou des États-Unis. (Télérama)
  • L'interview d'Obama par Rachel Maddow, la star montante des émissions politiques aux États-Unis, qui se trouve être lesbienne… et excellente. À lire aussi, un décryptage des discours de Sarah Palin par Maddow. (Queerty et VelvetPark)
  • Une forte participation des noirs et des latinos californiens aux élections pour soutenir Barack Obama risque en revanche d'être une mauvaise nouvelle pour les partisans de l'ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens. (Salon)
  • La lutte contre la Proposition 8 fait de l'ombre à celles de Floride et d'Arizona. (New York Times)
  • Christophe Willem en duo avec Kylie Minogue? (Voici)
  • Mon ami Solomon raconte Bob Marley. (Ugandan in Paris)
  • Sharon Gless (Cagney & Lacey) est enfin lesbienne. (AfterEllen)

30 octobre 2008

Revue de web: La présidente irlandaise contre l'homophobie; et le vaudou, le buzz du net, les ouvriers du livre et les femmes à la télévision US

  • La présidente d'Irlande, Mary McAleese, demande aux jeunes d'être solidaires face à l'homophobie. (Irish Times)
  • Du lien entre vaudou et homosexualité. Et ça n'a rien à voir avec la poupée Sarkozy. (Haïti Press Network)
  • Apparemment, il n'y a que les journalistes qui s'insurgent contre la toute-puissance des ouvriers du livre. Ne ratez pas les commentaires. (Rue89 et NouvelObs.com)
  • Les meilleures vidéos virales viennent d'être récompensées. Rigolez avec Gali l'alligator et prenez-vous la vidéo sur la première cause de mortalité dans le monde en pleine gueule. Vous verrez, ça fait du bien. (Newzy.fr)
  • La campagne américaine est historique à plusieurs points de vue: un noir sera peut-être élu, une femme était candidate, une autre pourrait devenir vice-présidente… Et les meilleurs journalistes politiques du moment à la télé US sont des femmes. (Salon)

29 octobre 2008

Revue de web: Le mariage, l'adoption, les élections US, Cyndi Lauper dans “Gossip Girl” et un temple bouddhiste incroyable

  • Pour l'adoption en France, c'est pas gagné. Et Valérie Pécresse va-t-elle devenir la star des opposants au mariage des homos en Californie? (Le genre qui ne se laisse pas faire)
  • La suite de la vidéo “Don't vote”, avec cette fois Tom Cruise, Cameron Diaz, Leonardo DiCaprio, Snoop Dogg, Harrison Ford, Julia Roberts, Ben Stiller, Will Smith, Steven Spielberg, Justin Timberlake, Sacha Baron Cohen alias Borat, Zach Braff, Colin Farrell, Neil Patrick Harris, Scarlett Johansson, Shia LeBeouf, Tobey Maguire, Ryan Reynolds, Jason Segal…
  • Au fait, Apple s'est engagée — 100.000 dollars — contre la Proposition 8 et pour l'ouverture du mariage aux couples gays et lesbiens. (macgeneration)
  • Cyndi Lauper l'a annoncé sur MySpace: elle jouera son propre rôle dans l'épisode 10 de la deuxième saison de Gossip Girl, épisode qui sera diffusé le 10 novembre prochain aux États-Unis.
  • La télévision italienne a vu son premier baiser lesbien. Et hop, la série a été annulée! (AfterEllen)
  • Selon le FBI, les crimes de haine homophobe augmentent aux États-Unis, alors que les autres crimes sont en légère baisse. C'est déjà ça… (365gay)
  • Sarah Palin en situation. Cliquez!
  • Barack Obama est très fort en marketing: deux pubs à ne pas rater, l'une avec Reagan, l'autre avec McCain et Palin. (Mollygood)
  • Paris Hilton est toujours en campagne.
  • Bristol, la fille de Sarah Palin, a failli babysitter la fille de Tina Fey, qui imite Palin dans Saturday Night Live. (Cover Awards)
  • Un temple bouddhiste en bouteilles de bière. Super beau, et totalement développement durable! (Treehugger)

28 octobre 2008

Propagande

Il est 1h25, je travaille sur mon ordinateur, la télé me tient compagnie. Et là, juste après Mots croisés, sur France 2, un message de propagande — je ne vois pas comment appeler ça autrement — sur les promesses tenues par Nicolas Sarkozy, et par son gouvernement. À la fin, un renvoi vers le site de l'UMP. Puis le jingle Expression directe. Ah, je suis rassurée, ce n'était pas de la propagande, c'était une émission (pour savoir ce qu'en dit Wikipedia, passez la souris sur le petit livre ci-dessus). Un instant, je me suis crue dans un autre pays, de ceux que nous critiquons tous les jours. Comme la Chine. Ou Cuba.

26 octobre 2008

J'dis ça, j'dis rien: La famille, c'est quoi?

Mischa Barton (Marissa) et Rachel Bilson (Summer) dans Newport BeachJe ne sais pas comment ça se passe dans la vraie vie, mais dans les séries américaines, quand deux personnes se marient, leurs enfants respectifs deviennent automatiquement frères et sœurs. “Où est ta sœur”, demande ainsi régulièrement un père ou un mère à un ado fraichement recomposé, un ado qui trois jours plutôt était enfant unique. Marissa devient la sœur de Summer (Newport Beach), Serena celle de Chuck (Gossip Girl) etc.

Pour moi, la définition de la famille, ce n'est pas plusieurs personnes collées ensemble, parfois à l'insu de leur plein gré, juste parce qu'un papier légal les lie. Je me rends compte que ce que je suis en train d'écrire peut sembler réac. J'ai moi-même un frère et deux sœurs. Je partage avec mon frère une mère et un père, et juste un père avec mes deux sœurs. Qui sont donc mes demi-sœurs, expression qui me déplait parce qu'en tant que personnes, elles n'ont rien de demi. Dans le cas de mes frère et sœurs, le lien est donc génétique (pas seulement mais je simplifie). Mais en tant que parent social mais pas biologique, je suis néanmoins bien placée pour savoir que le sang ne fait pas tout. Le fils de ma marraine, par exemple, que je connais depuis sa naissance, a toujours été pour moi “le frère de mon frère”, et donc un peu mon frère. Pourtant, rien d'officiel entre nous (ni entre mon frère et lui), mais des souvenirs d'enfance, et de l'amour. A contrario, les frères et sœurs de ma sœur, que je ne connais pas ou à peine, ne font pas partie de ma famille. Et mon neveu est le cousin de ma fille, alors qu'aucun lien légal ne nous unit, elle et moi.

Tout ça pour dire que parfois, j'aimerais bien que la vie soit aussi simple que dans les séries américaines. Sans les drames, les meurtres et tout ce qui fait que je les aime, évidemment. Donc peut-être pas, finalement…

Photo DR

24 octobre 2008

Revue de web: Une fatwa contre les lesbiennes; et l'Inter-LGBT, Stephen Sondheim, Mika, Virginie Efira, Britney…

  • Élections américaines: Encore un remake de Key Largo (voir la vidéo ci-dessous)? (Salon)




  • Il n'y a pas qu'en Californie que le mariage est menacé. C'est aussi le cas en Floride et dans l'Arizona. (Pam's House Blend)
  • Une fatwa contre les lesbiennes et les garçons manqués en Malaisie. (Queerty)
  • Philippe Castel succède à Alain Piriou à la tête de l'Inter-LGBT. (Le genre qui ne se laisse pas faire)
  • Les trans trouvent leur place à la télé américaine — en grande partie grâce la télé britannique. (Gaywired)
  • Une ado lesbienne parle de sexe avec ses parents sur MTV. (AfterEllen)
  • Stephen Sondheim à l'honneur. (Broadway, baby)
  • Mika travaille. (Popnography)
  • Mais où est passée Virginie Efira? (Ozap)
  • Un joli texte d'Abd Al Malik, parce que dire les choses simplement, parfois c'est ce qu'il y a de mieux. (Quotidien durable)
  • Jerry Lewis vieillit mal. (Same Same)
  • Le Queen n'est plus un club gay, et c'est un peu la faute des lesbiennes. (Actu Gay)
  • Britney Spears est sur Twitter. (PixelStar)
  • Le point quotidien (on va y venir!) sur Lindsay Lohan. Depuis hier, la presse US ne parle que de ça, ou presque: LiLo s'est fait jeter de Ugly Betty. Mais pourquoi donc?

Revue de web: Sarkozy et les vaches; et des blogueuses contre la Proposition 8, l'amant de Jörg Haider, un spectacle choc, une pub pour Timberland…

  • Le sujet est loin d'être drôle mais j'adore le titre de cet article sur Rue89: “En onze mois Sarkozy a produit autant de CO2 que 823 vaches”. Et la méthode de la comparaison me plaît bien, aussi. Ça rend la démonstration concrète. (Rue89)
  • Traitez bien la nature, sinon elle se vengera… C'est le message de cette pub de Timberland. (The Green PostBox)
  • Huit blogueuses ont voulu récolter 8.000 dollars en huit jours contre la Proposition 8. Elles ont dépassé leur objectif à mi-chemin… (grrlplanet.com)
  • Vous voulez vous prendre une claque — salutaire— dans la figure? Allez voir To Be Straight With You, danse et théâtre autour des agressions homophobes. (Babybear Resistance)
  • Christophe Martet a lu Lesbiennes, Gays, Bis, Trans. Aimable clientèle, le livre de Gilles Bon-Maury, président d'Homosexualités et socialisme (HES), et rappelle que la braderie d'Arcat a lieu du 30 octobre au 1er novembre. (Power to the tapiole)
  • Stefen Petzner, le fils spirituel de Jörg Haider, était en fait son amant. (The Guardian)

22 octobre 2008

Revue de web: Harvey Milk, Lindsay Lohan, Ellen DeGeneres, Natalie Portman, Alyson Hannigan, Obama, Palin, McCain…

  • Un message d'Harvey Milk qui flanque des frissons. (Towleroad)
  • Un dossier pas trop bête ni trop profond sur les “Lesbiennes: Sous les feux des projecteurs”. (Trucs de nana)
  • L'homosexualité de Lindsay Lohan une fois de plus remise en cause. Ça devient lassant. (Staragora)
  • Ellen DeGeneres interviewe Barack Obama sans parler politique. En revanche elle répond à Sarah Palin qui veut modifier la Constitution américaine pour interdire le mariage aux couples de même sexe.
  • Une ligne de maquillage pour les lesbiennes? Éthique et naturelle, créée par la maquilleuse de The L Word et ce sont les actrices de la série qui assurent la promo. Ah oui, et elle s'appelle Sappho(AfterEllen)
  • Natalie Portman a la solution à la crise financière. Cela implique un lit, une jolie fille (Rashida Jones) et… des chiots. (AfterEllen)
  • En Belgique, la ministre flamande de l'Égalité des chances milite pour un congé de paternité pour les couples lesbiens. (RTL Info)
  • La Scandinavie doit-elle se préparer à une vague d'immigration? Peut-être, si John McCain est élu à la présidence des États-Unis le 4 novembre… (Salon)
  • Un journaliste de France 3 va être sanctionné pour l'avoir jouée un peu trop cool dans un sujet sur le salon de l'érotisme à Nîmes. (Ozap)
  • Alyson Hannigan, alias Willow dans Buffy, est enceinte. (Allociné)

Pourquoi j'aime Cyndi Lauper

Cyndi Lauper au BataclanLe concert de Cyndi Lauper lundi 20 octobre au Bataclan, à Paris, était formidable. Et ce malgré des problèmes de sons (dans la fosse on ne l'entendait pas parler et au balcon, sa voix a été couverte par la musique pendant la première chanson, un peu moins ensuite) et l'impossibilité pour la chanteuse d'obtenir des techniciens que les lumières correspondent à ce qu'elle demandait. Et il faisait 40°, aussi, ce qui est habituel au Bataclan, mais Cyndi Lauper n'avait pas dû être prévenue. Et comme elle se donne à fond, elle a été contrainte de commencer à s'éponger le visage dès les premières minutes. J'en viens très vite au positif de cette soirée, mais à chaque fois que j'assiste à un concert en France et que tout n'est pas parfait, je me sens mal à l'aise, comme si nous étions incapables d'accueillir ces artistes comme ils le méritent. Et là, Cyndi Lauper avait l'air particulièrement frustré, et c'est dommage.




Cyndi Lauper au BataclanParce que malgré tout, c'était génial. Le mot est galvaudé, mais il est juste. Une heure et demie de bonheur. Cyndi Lauper a 55 ans, une longue carrière derrière elle (devant elle aussi apparemment, puisqu'elle compte vivre aussi longtemps que sa grand-mère, jusqu'à 99 ans, si je me souviens bien, mais je ne prenais pas de notes), de l'énergie à revendre. On a envie de dire qu'elle a “toujours” autant d'énergie, mais ce serait un affront, d'une certaine façon. Ce n'est plus la gamine de “She's So Unusual” (1983) et tant mieux. Elle porte son âge, et elle le porte bien. Elle a donc l'énergie d'une femme de 55 ans en super forme et qui aime ce qu'elle fait. Elle a chanté une bonne partie de son nouvel album, “Bring Ya To The Brink”, qui, même s'il est très dance, passe très bien en live. Comme quoi, quand on a une vraie voix, il n'est pas nécessaire de la trafiquer. Et nous avons bien sûr eu droit à toutes les chansons que j'aime, de “She Bop” à “True Colors” (vidéo ci-dessous, j'en ai encore la chair de poule malgré le crétin qui hurle son amour à 1'54 sur “Rain On Me”), en passant par “Time After Time”, “I Drove All Night” ou “Girls Just Wanna Have Fun”, pour laquelle elle a fait revenir sa première partie, Robots In Disguise (très sympa, et pas dupe sur la froideur polie du public qui attendait sa star).








Cyndi Lauper au Bataclan
J'ai beaucoup aimé le personnage aussi. Lorsqu'elle promet à un spectateur qui lui tend son éventail (très joli, avec des plumes rouges) qu'elle le prendra à la fin du spectacle, mais que là, il en a encore besoin. Lorsqu'elle essaie de prononcer le mot “chaud”. Ou lorsqu'elle vient s'installer derrière deux des Robots In Disguise pour que la lumière s'arrête enfin sur elles. Et son engagement aux côtés de la communauté LGBT joue évidemment un rôle important — elle présentera d'ailleurs La nuit gay de Canal + le 7 novembre prochain. Le public était très gay et c'était assez amusant, du balcon, de ne voir que des têtes d'hommes. Les femmes devaient être en haut (comme moi) parce qu'à la sortie, c'était en revanche très mixte (et lesbien).

C'était aussi un concert fantastique parce que Cyndi Lauper est une vraie musicienne. À de nombreuses reprises, c'est de la musique, et juste de la musique, que nous avons entendu. Et parce que la comparaison avec Madonna est quasiment inévitable — elles ont débuté à peu près en même temps, avec des carrières radicalement différentes —, je pense que c'est une comparaison que l'on peut résumer assez simplement: Madonna est avant tout une danseuse, Cyndi Lauper est une chanteuse.




À écouter, la chronique “Sortie de salle” de France Info, avec Erwan Perron de Télérama.

PS: Il reste des places pour les concerts de Vienne et d'Amsterdam, entre autres.
PPS: Bob Sinclar était à côté de nous. Pour un prochain remix de Cyndi?

Photos ©Eran Guterman

19 octobre 2008

Crise financière: Le timing vraiment limite du Crédit agricole

Deux fois ce soir j'ai vu la même pub du Crédit agricole sur sa nouvelle carte Double action. La carte a été lancée en juin, mais apparemment, pour la banque, elle est totalement d'actualité (probablement parce qu'elle est désormais disponible dans toutes les agences). L'idée, c'est qu'au moment de payer, on choisit entre débit et crédit. Ça a l'air innocent, comme ça. Le hic, c'est que c'est le système en vigueur aux États-Unis depuis des années. Vous aussi, ça vous interpelle “États-Unis” et “crédit” dans le même paragraphe, en cette période de crise?

Alors certes, le fait que les États-Unis vivent à crédit depuis des décennies (je me souviens d'un documentaire sur John Cassavetes, où il expliquait qu'il vivait et travaillait à crédit, et ça ne date pas d'hier) n'est pas la seule raison de la crise actuelle, mais franchement, ce n'est pas un peu immoral, cette histoire?

Sarah Palin à “Saturday Night Live”

Sans commentaires.



Mais si vous tenez aux commentaires, vous en trouverez d'excellents sur AfterEllen, en anglais, et de moins décapants, mais en français, sur le site du Nouvel Ob.

17 octobre 2008

Revue de web: Obama et McCain ont de l'humour; et Ellen DeGeneres, Portia de Rossi, Tom Cruise, Olivia Wilde et Dr House, Gale Harold, Jörg Haider…

  • John McCain sait être drôle. Barack Obama aussi. (Two Lesbos Goin At It)
  • Ellen DeGeneres a acheté pour 100.000 dollars de temps d'antenne pour diffuser son message contre la Proposition 8. (Towleroad/Gaywired)
  • Portia de Rossi revient dans Nip/Tuck. (AfterEllen)
  • Ça m'avait échappé mais Tom Cruise serait mort, puis en fait non. Ça me rappelle les chiens de Paris Hilton. (Mollygood)
  • Une campagne intrigante de MTV pour faire baisser la consommation excessive d'eau, “Save water, flush less”, ce qui en VF donnerait un truc du genre “Économisez l'eau, tirez moins la chasse”. (Ecorazzi)
  • Sa collection pour DKNY Jeans vaut à Rachel Bilson (Summer dans Newport Beach) la couv' de Teen Vogue. (theBosh)
  • Olivia Wilde, qui jouait Alex dans Newport Beach, l'amoureuse (temporaire) de Marissa Cooper (Mischa Barton), devient bisexuelle dans Dr House, où elle s'appelle Treize. Il ne lui arrive pas que ça, d'ailleurs, et ça n'a pas l'air super joyeux, mais elle est de plus en plus sexy. Le teaser est sur AfterEllen, et grâce aux commentaires, j'ai appris que la demoiselle qui lui donne la réplique — si l'on peut dire — jouait le personnage de Shane dans l'adaptation cinéma de Lez Girls dans The L Word. Ça va, vous suivez? (AfterEllen)
  • L'acteur Gale Harold (Brian dans Queer As Folk version US et le nouvel amoureux de Susan dans Desperate Housewives) a eu un accident de moto, mais tout ce qui semble compter, c'est que cela n'affectera pas le tournage de Desperate Housewives. On a eu peur! (the live feed)
  • Jörg Haider aurait fini sa dernière nuit dans un bar gay. L'homosexualité présumée du leader d'extrême droite autrichien, on en parlait dans Têtu en 2000, c'est pas un scoop. (Telegraph)

Revue de web: Obama et les ex-gays; Margaret Cho et Ellen DeGeneres contre la Proposition 8; et David Beckham, Mia Kirshner, Cole Porter…

  • L'Observatoire de l'hétérosexualité s'interroge sur les rapports entre Barack Obama et les ex-gays. Sur les ex-gays, à lire aussi, un excellent article du Times Online.
  • Des nouvelles de la Proposition 8 en Californie, qui vise à interdire le mariage des couples homos: l'argent commence à arriver (mais pas en Arizona, où un texte du même type existe aussi) et de nouvelles pubs circulent, dont une avec Margaret Cho. Ellen DeGeneres en remet aussi une couche. (Gaywired.com)
  • Toujours sur le mariage, une étude américaine sur les raisons pour lesquelles les couples de même sexe se marient ou non. (365gay)
  • Le clip de “Singles Ladies (Put A Ring On It)”, le nouveau single de Beyoncé. (Babybear Resistance)
  • Amy Redford, la fille de Robert, réalise son premier film, The Guitar, avec l'actrice ouvertement bisexuelle Saffron Burrows, dans le rôle d'une New-Yorkaise qui perd son boulot, se fait larguer et apprend qu'elle n'a plus que deux mois à vivre. Et se console avec une guitare, un homme et une femme. (AfterEllen)
  • La chanteuse de jazz Patricia Barber, qui est ouvertement lesbienne, s'offre Cole Porter. (eurOut)
  • Avec GO3, Findus essaie de convaincre les Britaniques que le poisson pané, c'est meilleur pour la santé qu'un hamburger ou un hot-dog, et c'est David Beckham qui s'y colle. Le poisson contient certes des Omega3, mais côté gras, la friture, ce n'est pas top. Mais c'est très briton, du fish'n chips à la barre Mars… (Towleroad)
  • Mia Kirshner (Jenny dans The L Word) sort un livre, ou plus précisément un documentaire sur papier, une sorte de carnet de voyages aux quatre coins du monde, à la rencontre des victimes des crises humanitaires de Tchétchénie, de Birmanie, du Mexique et du Malawi. (AfterEllen)

“The Secret Life Of Bees” au cinéma, avec Dakota Fanning, Queen Latifah et Jennifer Hudson

The Secret Life Of Bees
L'un de mes livres préférés, The Secret Life Of Bees, de Sue Monk Kidd, publié en français sous le titre Le secret des abeilles (Lattès ou J'ai lu), est désormais un film réalisé par Gina Prince-Bythewood, avec Dakota Fanning, Queen Latifah et Jennifer Hudson. Sortie en France le 22 avril 2009.

“Cara et moi” d'Emma Donoghue

Depuis mon départ de Têtu, le 31 mai 2007, j'ai un peu perdu le fil des sorties de livres lesbiens. Il y a quelques temps, j'ai repris contact avec les maisons d'édition françaises et du coup, je n'arrête pas de lire. J'adore. Et la bonne nouvelle, c'est que pour l'instant, j'ai quasiment tout aimé. Je vais donc mettre en ligne, au fil des jours, des critiques (forcément positives puisque j'ai aimé) de ces ouvrages. On commence avec Cara et moi d'Emma Donoghue, aux éditions Dans L'Engrenage.

Je crois que jusqu'ici, j'ai aimé tous les livres publiés par les éditions Dans L'Engrenage. Pas forcément tous adorés, mais j'y ai toujours trouvé “quelque chose”, une écriture (à chaque fois), une histoire qui me touche (la plupart du temps), matière à réflexion (souvent). Quand j'ai reçu Cara et moi, je savais déjà que le livre me plairait. Je l'avais déjà lu, lorsqu'il était paru en anglais, au milieu des années 1990. En V.O., il s'appelle Hood. Mais je ne m'en souvenais plus du tout (il a fallu que je vérifie dans ma bibliothèque qu'il était bien là pour confirmer que je l'avais lu), je savais juste qu'à l'époque, il m'avait plu. Parce que j'ai une grande chance, dans la vie: j'oublie. Je peux lire le même livre 10 fois et me laisser prendre à chaque fois. Je me souviens des émotions que j'ai ressenties, si j'ai aimé ou non (c'est simple: si j'ai envie de le relire, c'est qu'il m'a plu) mais très rarement de l'histoire et encore moins du titre. Ce qui me complique un peu la vie lorsque je vais dans une librairie, d'ailleurs.

Donc je me souvenais avoir lu Hood/Cara et moi, et je me souvenais qu'Emma Donoghue a une très jolie écriture. Et comme je suis super psycho-rigide sur les traductions — peut-être parce que ça a été mon métier, à une époque, ou peut-être parce que je suis super psycho-rigide tout court —, j'ai gardé la version originale à portée de main tout le temps où je lisais Cara et moi, ou presque. J'ai tiqué deux fois, vérifié deux fois, admis mon erreur deux fois. L'auteure est respectée, son œuvre aussi, c'est parfait (aussi parfait que puisse l'être une traduction en tout cas).

Pour la petite histoire, Emma Donoghue était l'un des auteurs que nous avions invités en 1997 pour les Premiers salons littéraires européens de l'homosexualité, que l'association dont j'étais membre, Alter Ego, organisait dans le cadre de l'EuroPride, à Paris. Elle était charmante, pas star du tout et très contente d'être là. Ce qui était très agréable, parce que faire venir je ne sais plus combien d'écrivains d'un peu partout, les loger, organiser des débats etc., c'était folklo.

Alors, me direz-vous, parce que vous en avez assez de mes digressions, ça parle de quoi, Cara et moi? Avec ce deuxième roman, Emma Donoghue réussit le tour de force de raconter la semaine qui suit la mort accidentelle de Cara, telle que la vit Pen, sa compagne. Depuis l'âge de 15 ans, Cara et Pen ont toujours été plus-ou-moins-ensemble, Pen a toujours, ou presque, été amoureuse de Cara, l'inverse n'étant pas totalement vrai, mais pas totalement faux non plus. Alternant flash-backs habilement amenés et moments présents au jour le jour (l'organisation des funérailles, la prégnance de la religion, les retrouvailles avec la sœur de Cara qui a suivi sa mère aux États-Unis 15 ans plus tôt, le boulot de prof de Pen au lycée où elle a rencontré Cara, la levée du corps, le père de Cara, chez qui le couple vivait caché, enfin dans le placard, ou plutôt dans deux chambres séparées…), Emma Donoghue nous fait vivre ces sept jours avec une justesse, une délicatesse et un sens de l'absurde rares. Un deuil n'est jamais simple à vivre, mais un deuil dans le placard, ça semble juste impossible. Et pourtant… Toute la vie adulte de Pen tournait jusqu'ici autour de Cara, des moments partagés mais aussi des infidélités, des absences, des prises de conscience politiques de Cara. Du jour au lendemain, Pen se retrouve seule, avec le père de Cara qui l'aime comme sa fille, mais c'est tout. Pas vraiment d'amis, pas de vie sociale, pas de vie du tout, en fait.

Et pourtant, Cara et moi n'est pas un livre triste. Douloureux, oui, mais pas triste. Parce qu'Emma Donoghue fait partie de cette lignée d'auteures, comme Sarah Waters, Ali Smith ou Jeanette Winterson (toutes lesbiennes, est-ce un hasard?), avec lesquelles un livre est beaucoup plus que ça. C'est un moment de la vie de celui qui le lit.

Lire aussi ce qu'en pense l'éditrice.

13 octobre 2008

Cyndi Lauper au Bataclan le 20 octobre

À quelques jours du concert de Cyndi Lauper, mon ami Eran Guterman, grand spécialiste de la chanteuse, se réjouit de ce retour forcément gagnant. Et c'est sur ce blog qu'il a eu envie de le faire. Bienvenue à lui etBring Ya To The Brink de Cyndi Lauper viva Cyndi!

Elle revient! Après deux albums de reprises, Cyndi Lauper conquiert de nouveau la scène internationale avec des nouvelles chansons dans un super album électro-pop-dance, Bring Ya To The Brink. Elle a fait appel à un aréopage impressionnant de producteurs et DJs reconnus, comme Basement Jaxx (“Rocking Chair”), Dragonette (“Grab A Hold”), Digital Dog (“Give It Up”), Peer Astrom (“Into The Nightlife” et “Echo”) ou encore Scum Frog (“High & Mighty”). Cyndi Lauper a déjà atteint le sommet du hit parade dance du Billboard américain avec deux singles: “Same Ol' Fucking Story” et “Into the Night Life”. “Into the Night Life” est aussi au top du Club Chart au Royaume-Uni. L'action du clip se passe dans une boite où gays et lesbiennes dansent, s’amusent, s'embrassent... Pas étonnant pour cette militante des droits des gays et des lesbiennes, qui vient de fêter ses 55 ans. En juin dernier, elle a organisé pour la deuxième année consécutive la tournée True Colors dans le but de promouvoir l'égalité des personnes LGBT et de rappeler que la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle est toujours une réalité. Cyndi Lauper a réuni autour d'elle cette année les B-52s, Rosie O'Donnell, Regina Spektor et Andy Bell (d'Erasure) parmi d'autres. Cyndi Lauper se produit en septembre et octobre en Europe (après une tournée de promo pour Bring Ya To The Brink aux États-Unis, Japon et Australie) et elle passera par le Bataclan à Paris le 20 octobre. J'y serai!!!

Cyndi LauperCyndi Lauper

11 octobre 2008

Un jeu pour se mettre dans la peau d'un réfugié

L'UNHCR, l'Agence des Nations-Unies pour les réfugiés, a mis en ligne un jeu qui consiste à se mettre dans la peau d'un réfugié, avant la fuite, pendant, et probablement après mais je n'ai jamais réussi à quitter la ville, je me fais rattraper par les militaires et leurs chiens très vite. Effrayant et instructif…

Revue de web: Gillian Anderson, Giorgio Armani et la fourrure; et TR Knight, Angelina Jolie, les seniors homos, Cynthia Nixon, Hilary Duff…

  • Gillian Anderson (X-Files) demande à Giorgio Armani de ne plus utiliser de fourrure pour ses créations. Attention, la vidéo est édifiante mais explicite et donc pas facile à regarder, ce qui est exactement la raison pour laquelle il faut la voir. (Ecorazzi)
  • L'acteur TR Knight (Grey's Anatomy) est la première personnalité gay à faire un don contre la Proposition 8, qui propose d'interdire le mariage des couples gays et lesbiens en Californie. (Defamer)
  • Des pubs formidables contre l'utilisation du mot “gay” dans le sens de “nul”. Et je rêve d'un jour où une association française aura l'équivalent de deux millions de dollars à investir pour une telle campagne. À moins que je ne me réjouisse que nous n'ayons pas besoin de ce type de campagne? Non, là, je suis optimiste. (New York Times)
  • Angelina Jolie allaite ses jumeaux et Brad Pitt prend des photos, et hop, en couverture du magazine W! (Popsugar)
  • Newsweek s'intéresse aux seniors gays et lesbiens et met deux lesbiennes, Cynthia Nixon et Kimberly Peirce, dans son numéro annuel consacré aux femmes qui ont réussi. (AfterEllen)
  • Les dangers de la fauxmosexualité, par le fondateur du site gay et lesbien australien Same Same. Je n'aurais pas mis Lindsay Lohan dans le même sac, mais je rejoins son indignation sur le reste (AfterEllen)

10 octobre 2008

La cour suprême du Connecticut juge que les couples gays et lesbiens ont le droit de se marier

Le Connecticut est devenu aujourd'hui le troisième État américain où les couples gays ou lesbiens ont le droit de se marier, après le Massachusetts et la Californie. Par quatre voix contre trois, la cour suprême du Connecticut a estimé que la loi sur les unions civiles de l'État n'apportait pas les mêmes droits aux couples de même sexe qu'aux couples hétérosexuels et est donc contraire à la constitution. Reste à voir si le 4 novembre, la Proposition 8, qui vise à interdire aux couples homos de se marier en Californie, sera adoptée…
À lire: New York Times

8 octobre 2008

Il y a 10 ans, Matthew Shepard était assassiné parce qu'il était gay

Il y a 10 ans, le 7 octobre 1998, Matthew Shepard était laissé pour mort, accroché à une barrière, passé à tabac par deux abrutis parce qu'il était pédé. C'est un cycliste qui l'a trouvé, presque 18 heures plus tard. Il l'avait d'abord pris pour un épouvantail. Matthew Shepard est mort le 12 octobre 1998. Il avait 21 ans.

Ce meurtre, qui a eu lieu à Laramie, dans le Wyoming, a bouleversé les États-Unis, mais pas seulement. Ça me fait toujours bizarre quand je parle à des homos plus jeunes que moi et que le nom de Matthew Shepard ne leur dit rien. J'étais déjà à Têtu à l'époque, pigiste, pas encore rédactrice en chef adjointe. Je m'occupais des Infos, c'est donc moi qui ai écrit l'article racontant la mort de ce garçon. C'était la première fois que je pleurais en écrivant. Et lorsque je relis l'article, je pleure à nouveau.

Je n'ai pas le courage, là, de re-raconter l'histoire, mais si vous ne la connaissez pas, vous la trouverez en anglais sur le site de la Fondation créée par Judy et Dennis Shepard, les parents de Matthew, et en français sur Wikipedia.

Et vous croyez que ce crime de haine (“hate crime” en V.O.) aurait au moins servi aux États-Unis à prendre conscience de l'urgence de légiférer? Ç'aurait été trop beau. L'an dernier, une loi sur la prévention des crimes de haine a été adoptée par le Sénat américain mais pas par la Chambre des représentants. Le président Bush avait de toute façon menacé d'y mettre son veto…

Revue de web: Lesbiennes et transgenres en danger au Kirghizistan; et aussi Paris Hilton, Martin Sheen et Lorie

  • Les femmes lesbiennes et bisexuelles ainsi que les hommes transgenres au Kirghizistan sont victimes de violents abus dont des viols, aussi bien dans le contexte familial que de la part d’inconnus dans la rue, selon un rapport publié par Human Rights Watch.
  • Paris Hilton poursuit sa campagne pour la présidence et prend conseil auprès de Martin Sheen, alias Jed Bartlet, président des États-Unis dans À la Maison blanche, ou The West Wing en V.O. (Towleroad)
  • Le nouveau clip de Lorie, ou l'histoire d'un garçon partagé entre une fille et un garçon. Ça s'appelle tout bêtement "Un Garçon". J'allais m'indigner des tenues portées par les deux hommes (c'est quoi, des maillots de lutte à la sauce cuir?), mais en fait, tout le monde est très mal fringué dans cette vidéo… (News France)

4 octobre 2008

Revue de web: Sharleen Spiteri, Salma Hayek, Susan Sarandon, Gina Gershon, LiLo, Angelina Jolie…

  • Interview tardive mais sympa de Sharleen Spiteri pour son album solo Melody. Vous saviez qu'elle avait failli se battre avec Paris Hilton? (Digital spy)
  • À la demande expresse de Tina Fey, Salma Hayek va jouer dans 30 Rock. (Series-news.com)
  • Susan Sarandon et Gina Gershon se déshabillent pour le livre Hollywood Pinups de Timothy White.
  • Pourquoi les cures de désintoxication réussissent moins bien aux stars qu'au péquin moyen. (NY Daily News)
  • Des militants de tous poils financés par des héritiers. Un exemple à suivre? (Rue89)
  • Un mannequin poursuit le magazine gay Genre pour avoir publié des photos de lui sans son accord. Mais il ne fonde pas sa plainte sur le copyright mais sur le fait que du coup, il a l'air gay lui-même, et ça, c'est grave. (Queerty)
  • Couverture et interview de Lindsay Lohan dans l'édition britannique de Marie Claire et sur le même site, on apprend qu'Amy Winehouse et Mark Ronson (le beau-frère de Lindsay) recollent les morceaux.
  • Angelina Jolie à 16 ans. Les commentaires sont nuls, mais pas les photos. (PixelSTAR.fr)
  • 3 octobre 2008

    Discrimination au pays du Père Noël

    Le scandale se corse en Finlande, où la rédactrice en chef d'un journal lapon a été licenciée il y a quelques jours parce qu'elle est lesbienne. La direction du Lapin Kansa justifie le licenciement par les supposés mensonges répétés de Johanna Korhonen lors des entretiens d'embauche. Mentir, aux yeux de Kai Telanne, le directeur exécutif d'Alma Media, qui édite le Lapin Kansa, c'est parler de sa moitié et d'enfants, sans préciser que cette moitié est une femme, réplique Johanna Korhonen, interrogée par l'agence de presse finlandaise STT. Kai Telanne s'est défendu en expliquant que c'étaient les activités politiques de la compagne de Johanna Korhonen qui posaient problème.

    De nombreux lecteurs ont mis fin à leur abonnement au quotidien local, les messages outrés affluent et la rédaction réclame la démission de Kai Telanne. L'affaire a pris une proportion nationale quand la présidente du pays, la très gay-friendly Tarja Halonen — qui, bien qu'hétéro, a présidé la principale association LGBT finlandaise, SETA, au début des années 1980 — a exigé des explications sur ce licenciement et que la ministre du Travail, Tarja Cronberg, a déclaré espérer que l'affaire trouverait une issue devant les tribunaux.

    Pour la petite histoire, tout cela se passe à Rovaniemi, le village du Père Noël… et de Lordi, vainqueur de l'Eurovision en 2007.

    Via NewsRoom Finland

    2 octobre 2008

    Revue de web: Ne votez pas, dit Hollywood; Sacha Baron Cohen squatte Stella McCartney; et Ellen DeGeneres, “The L Word” et le sexe bio

    • La diffusion de la sixième et dernière saison de The L Word débutera le 18 janvier sur Showtime. (Series-news.com)
    • Après Agatha Ruiz de la Prada à Milan, Bruno, alias Sacha Baron Cohen, s'invite chez Stella McCartney à Paris. (Towleroad)
    • Ellen DeGeneres est devenue végétalienne. (Ecorazzi)
    • Le sexe bio, vous connaissez? (Rue89)
    • Leonardo DiCaprio, Halle Berry, Jennifer Aniston, Tobey Maguire, Eva Longoria Parker, Ellen DeGeneres, Forest Whitaker, Dustin Hoffman, Demi Moore, Sarah Silverman, Jonah Hill, Ashton Kutcher, Courteney Cox, Laura Linney, Natalie Portman, Jamie Foxx, Usher, Kyra Sedgwick et will.i.am, un défilé de stars pour inciter les jeunes américains à ne pas voter. Sauf s'ils ont un avis sur la guerre, les droits civils, la protection sociale etc. (Ozap)

    Pourquoi j'aime “Newport Beach” et Mischa Barton

    Mischa Barton dans Newport BeachDepuis un mois, je découvre Newport Beach (The O.C., en version originale), grâce aux rediffusions de France 4. Quand je m'occupais des pages Infos de Têtu, et du Quotidien de tetu.com, j'ai publié plus d'une brève de l'excellent Louis Maury sur cette série, mais je ne l'avais jamais vue jusqu'ici.

    J'ai passé les premiers épisodes à pleurer (les gentils riches qui recueillent le garçon super intelligent mais né dans un milieu défavorisé, avec moi ça marche toujours). Les drames à la Santa Barbara, les dialogues bourrés de phrases qui auraient dû devenir cultes même en VF, les idées saugrenues (le poney qui souffre d'alopécie, il fallait y penser), j'adore. Et je suis fan d'Adam Brody, alias Seth Cohen. J'aime tout chez lui, sa façon de jouer, son personnage, ses mimiques, son côté Kate Moennig (on dirait son petit frère beaucoup moins sensuel) et même ses parents dans la série (Peter Gallagher et Kelly Rowan). Et aussi qu'il ait joué dans Mr. & Mrs. Smith, de Doug Liman, qui est également l'un des réalisateurs/producteurs/consultants de Newport Beach.

    Pour revenir à Newport Beach, il y a, bien sûr, évidemment, Mischa Barton (photo). Mischa Barton et moi, c'est une longue histoire. En 2001, elle débarquait dans Once and Again (Deuxième chance en français), dans le rôle de Katie, dont Jessie (Evan Rachel Wood, qui depuis est devenue plutôt space) tombait amoureuse. Une très jolie histoire d'amour adolescente. Mischa Barton a aussi joué dans Lost and Delirious, de Lea Pool, excellent film totalement déprimant sur l'adolescence et la difficulté de vivre une relation dans le placard (avec Piper Perabo, revue depuis dans le beaucoup plus joyeux Imagine Me & You, avec Lena Headey).

    Dans Newport Beach, Mischa Barton est Marissa Cooper. Marissa, c'est un peu la fille que tout le lycée envie. Elle est ravissante (ses poignets me font fondre complètement), super fashion et elle claque le fric de ses parents au centre commercial dès qu'elle a un coup de blues ou qu'elle s'ennuie. Sauf que sous le vernis, c'est l'ado perturbée dans toute son horreur. Elle carbure à la vodka dès le petit déjeuner, son père est un escroc pathétique (il a détourné des millions de dollars, juste parce qu'il ne sait pas dire non à sa femme), sa mère ne s'intéresse qu'à l'argent et à l'apparence… Il y a une scène absolument poignante en début de 2e saison, dans laquelle Marissa se met à hurler au bord de la piscine. Ça ne dure que quelques secondes mais je ne m'attendais pas à quelque chose d'aussi fort dans cette série somme toute assez banale.

    Et une fois de plus, Mischa joue une fille qui tombe amoureuse d'une fille, et là aussi, j'aime la façon dont l'histoire est traitée, le premier baiser, les coming-outs auprès des copains, des parents et tout et tout. Je n'ai pas encore vu la rupture — rien ne dure dans cette série — et malheureusement, pour avoir surfé sur AfterEllen, je crains que les auteurs de la série se soient sérieusement plantés. Et j'attends toujours qu'on nous montre le poney chauve. Ah la la.

    [EDIT: Bon, ça y est, j'ai vu la rupture. C'est vrai, c'est assez nul, mais pas plus que les autres. Quand je disais que rien ne dure dans cette série… 02/10/2008 à 23h35]

    Newport Beach, du lundi au vendredi à 17h25 sur France 4.

    Photo © FOX via AlloCiné

    Josyane Savigneau sur France Info ce matin

    Vous le savez déjà, j'ai aimé Point de côté de Josyane Savigneau. Jusqu'ici, j'appréciais Josyane, à la fois humainement et parce que j'admire les gens qui ont des convictions et réussissent à s'y tenir. Même quand ces convictions ne sont pas les mêmes que les miennes, parce que moi, Christine Angot, je ne peux pas, je n'aime ni ses livres ni le personnage. Enfin je dis ça (sur les convictions), mais en fait, je ne le pense pas du tout quand il s'agit de politique. Fin de la digression (vous avez vu, je sais faire court même quand je digresse).

    Ce matin, j'ai entendu Josyane Savigneau sur France Info, j'ai même ouvert la boutique avec quelques minutes de retard parce que je voulais écouter jusqu'au bout. J'ai bien fait, c'était formidable de simplicité. Je crois que je suis en train de devenir fan. Je n'ai pas l'impression que l'interview soit rediffusée dans la journée, mais elle devrait être en ligne demain sur le site de France Info, chronique Culture et médias (je crois).

    1 octobre 2008

    “Parfum d'enfer” d'Anne Rambach

    Diane Harpmann est de retour! Après la série des Tokyo (Tokyo Chaos, Tokyo Atomic et Tokyo Mirage) que j'avais adorée, Anne Rambach a fait un détour par Miami avec Success Story (je n'ai pas accroché autant), avant de revenir à Paris pour la première aventure de la journaliste Diane Harpmann, Bombyx. Ce n'est plus aux triades chinoises qu'elle est confrontée dans Parfum d'enfer, mais ce n'est pas moins dangereux.

    Dès les premières lignes, l'ambiance est campée. On est une nouvelle fois dans du polar, du vrai, du thriller. Tout commence par le lancement d'un parfum, Enfer, au musée Rodin. Diane y joue les hôtesses (celles qui donnent les sacs avec les cadeaux aux journalistes et autres invités), elle a infiltré une agence pour enquêter sur les conditions de travail des employées. Tout le monde attend l'arrivée de l'égérie du parfum, Angelina Jolie (!), et la présentation du parfum. Diane retrouve une ex-collègue devenue dircom (ça arrive), des liaisons dangereuses se mettent en branle, un stagiaire “terrifié de déplaire dans son non-emploi” protège la chaise vide de l'actionnaire principale, les ados de la PDG du groupe bavent sur leur mère, l'assassin s'installe… Et tue Angelina Jolie, ce que je trouve à la fois hallucinant (ça va pas, non? Personne ne lève la main sur Angie) et très bien joué, parce qu'évidemment j'ai voulu savoir qui avait osé. Donc même si je n'étais pas entrée dans le livre à ce moment, ce qui n'était pas le cas, j'y aurais plongé illico. Et bien sûr, Diane va s'attacher à trouver le coupable.

    Comme toujours avec Anne Rambach, c'est efficace, bien construit, on se laisse prendre et balader entre fausses pistes et réflexions à peine voilées — et pas très joyeuses — sur le monde qui nous entoure.

    Parfum d'enfer, d'Anne Rambach (Panama). En librairie le 2 octobre 2008.

    Une leçon de lesbian chic pour Lindsay Lohan

    Maintenant que Lindsay Lohan est officiellement sortie du placard et que tout un chacun peut parler de son homosexualité sans craindre de l'outer, Blogue, un blog américain spécialisé dans la mode (“We eat fashion for breakfast!”), a jugé utile de donner à l'actrice américaine quelques conseils sur le lesbian chic. Des conseils en images, avec le bon et le pire.
    Nous ne sommes pas complètement sur la même longueur d'ondes mais c'est bon enfant et assez drôle. Je les rejoins sur Joan Jett et Shane de The L Word dans le meilleur, mais pas Billie Jean King en jupette. S'il fallait à tout prix une joueuse de tennis, j'aurais choisi Gigi Fernandez (je sais, je ne me suis toujours pas remise) en Armani…

    28 septembre 2008

    Pourquoi j'aime la Wii

    Parce que jouer à la Wii, c'est exactement comme cette pub de dingues, à aller voir directement sur YouTube sinon c'est pas drôle.

    Via TechCrunch France

    27 septembre 2008

    Paul Newman est mort

    C'est le New York Times qui l'annonce: l'acteur américain Paul Newman est mort hier d'un cancer. Il avait 83 ans. Je ne reviendrai pas sur sa carrière, vous trouverez tout sur IMDB. Juste un hommage, avec cet extrait de La Chatte sur un toit brûlant (Cat On a Hot Tin Roof).


    L'humour pour la bonne cause: N'ayez pas peur du noir, par Les Indivisibles

    Lutter contre le racisme par l'humour, ça peut être très efficace. La preuve par l'image avec cette vidéo de l'association Les Indivisibles, “un groupe de militants dont le but est de déconstruire, notamment grâce à l’humour et l’ironie, les préjugés ethno-raciaux et en premier lieu, celui qui nie ou dévalorise l’identité française des Français non-Blancs”.


    26 septembre 2008

    Sarah Palin, présidente des États-Unis, le film!

    Juste parce que c'est super drôle (et très angoissant en même temps). Le site CollegeHumor a imaginé le cauchemar de Matt Damon, un film à la Walt Disney, sur une mère de famille d'Alaska qui devient présidente des États-Unis pas complètement par hasard. Ça vous rappelle quelqu'un?


    Via Towleroad

    Pourquoi j'aime “Point de côté” de Josyane Savigneau

    Je n'aurais jamais lu Point de côté (Stock), le livre de Josyane Savigneau, si je ne la connaissais pas. Ou peut-être dans 10 ans, un été, au hasard de mes trouvailles dans la bibliothèque de mes beaux-parents. Parce que les autobiographies, de même que l'autofiction, me gonflent. Les gens qui racontent leur vie m'ennuient. C'est l'hôpital qui se moque de la charité, me direz-vous, parce que je fais quoi d'autre, sur ce blog, que de raconter ma vie? C'est exact, ça démontre juste, une fois de plus, que je suis pleine de contradictions.

    J'ai donc lu Point de côté parce que je connais Josyane Savigneau — elle a longtemps été la chef de ma mère au Monde des Livres et, moins longtemps et plus récemment, celle (pas exactement mais c'est pour faire bref, pour une fois) de MyLove. J'ai lu et j'ai aimé. D'abord parce qu'elle écrit super bien. C'est peut-être naïf comme remarque, puisque je l'ai lue, beaucoup, dans Le Monde, mais on n'écrit pas de la même façon un article et un livre, qui n'est pas juste un “livre de journaliste”. Là, elle a la place de laisser s'épanouir sa plume, et c'est un bonheur. Elle parle du Monde, bien sûr, mais pas trop; des attaques dont elle a fait l'objet au fil des années, avec beaucoup de dignité, sans tomber dans la rancœur, ce qui pourtant aurait été humain; et beaucoup d'elle-même, et finalement, c'est ça, le plus intéressant, j'en suis la première surprise (cf mes réserves sur les autobiographies au début de ce message). Son enfance à Châtellerault, du “mauvais côté du pont”, sa découverte de Simone de Beauvoir, son émerveillement pour New York, et plus tard, Le Monde, les rencontres avec, entre autres, Philippe Sollers (une amitié qui lui a été tellement reprochée que c'est à se demander pourquoi, à part dans le milieu de l'édition et de la critique littéraire, tout le monde s'en bat le coquillard avec une patte d'alligator femelle), Philip Roth, Marguerite Yourcenar, Eudora Welty, Françoise Sagan, Hector Bianciotti, Edwige Feuillère et, bien sûr, Juliette Gréco.

    J'ai été hallucinée par l'interview dans Têtu — et ce n'est pas (juste) parce que j'ai quitté ce journal en plein désamour. Après une intro trop longue et tendancieuse, les questions ne portent quasiment que sur les amours de Savigneau, ou plus précisément sur avec qui elle a baisé ou non. J'ai longtemps essayé de convaincre des lectrices potentielles, mais pas seulement, que Têtu n'était pas un journal de cul, mais finalement, peut-être que si, par moments. Est-ce que Josyane Savigneau a couché avec Juliette Gréco? Bien sûr on se pose la question, on aime tous les ragots, mais le plus amusant, c'est de se poser la question, la réponse n'a pas d'importance. Honnêtement, si elle répondait “Oui”, ça changerait quelque chose à votre vie?

    Ce qui compte le plus pour moi, ce n'est pas de faire rentrer Jo dans une case, d'autant que comme me le répétait mon amie Karla à l'époque de mes études à Glasgow (elle s'était donné le rôle d'ersatzmutter vis-à-vis de moi, ce qui pour une gamine larguée en plein coming-out est une chance incroyable), rien n'est définitif. Même moi, en couple depuis 14 ans avec MyLove, je ne peux pas préjuger de l'avenir, même si j'ai une bonne idée de ce que j'aimerais qu'il soit. Mais on ne peut jamais être sûr de rien, je rencontrerai peut-être une femme, voire un homme, dans 20 ans qui fera basculer ma vie. J'espère que non, parce que j'aime trop ma vie telle qu'elle est, avec MyLove, MyLittleLove et notre jolie famille réinventée, mais on ne sait jamais. Bref, Jo n'entre pas dans les cases. Elle n'est pas hétéro à 100%, elle n'est pas non plus lesbienne à 100% et je ne suis même pas convaincue qu'elle se voit bisexuelle.

    Ce qui m'intéresse en revanche, c'est qu'elle ait l'impression que si elle avait fait un coming-out de lesbienne clair et ferme, elle aurait été mieux protégée contre les attaques. Parce qu'elle aurait fait partie d'une communauté. Non seulement je pense qu'elle a raison, mais cela me pousse à me demander si ma communauté, justement, la communauté homo au sens large, ne devrait pas s'interroger sur son rôle et ses devoirs lorsque l'un des siens a besoin d'être entouré, fût-il à la marge. Ne sommes-nous pas justement une communauté de gens (que ce mot est laid, il faut que je trouve mieux la prochaine fois) à la marge, hors normes? Un gay patenté épouse une femme et nous crions à l'homophobie intériorisée. Qui existe, c'est clair, mais parfois un gay tombe juste amoureux d'une femme. Certains trouvent aussi que Bertrand Delanoë n'est pas assez gay parce qu'il n'est pas aussi extraverti que son homologue berlinois Klaus Wowereit. On en revient aussi à la question du coming-out, ou du non coming-out, des célébrités. Et si c'était juste une question de caractère? C'est grave, docteur? Nous nous plaignons — généralement à juste titre — du rejet dont nous faisons l'objet en tant que lesbienne, gay, bi, trans, queer en tous genres, mais sommes-nous vraiment plus ouverts, plus accueillants? Une communauté, c'est comme une famille: on n'est pas obligés de tous s'aimer, mais quand l'un des membres patauge dans la mélasse, il doit pouvoir compter sur les autres. Et non, ce n'est pas une métaphore pour parler de la crise financière actuelle.

    Point de côté, de Josyane Savigneau (Stock). En librairie le 2 octobre 2008.

    20 septembre 2008

    Revue de web: Obama, Edvige, Del Martin, JK Rowling, Paris Hilton…

    • Les célébrités qui soutiennent Obama — Barbra Streisand, par exemple — lui feraient-elles plus de mal que de bien? Réponse du Daily Show de Jon Stewart. (Daily Show)
    • Une autre parodie, pas récente du tout celle-ci, juste pour voir Brad Pitt en redneck. (Funny or Die)
    • Plus sérieusement: la fin d'Edvige, vraiment? (Le genre qui ne se laisse pas faire)
    • Hommage à Del Martin, pionnière de la cause lesbienne aux États-Unis. (La Salle des machines)
    • Alors que s'ouvre le congrès annuel du parti travailliste à Manchester, JK Rowling fait un don d'un million de livres (sterling, pas de tomes de Harry Potter), soit 1,6 million d'euros, au Labour, dont elle apprécie les efforts pour lutter contre la pauvreté des enfants. (guardian.co.uk)
    • Finalement, les chiens de Paris Hilton seraient vivants. La rumeur d'hier, c'était qu'ils avaient été dévorés par un coyote. (The Evil Beet)
    Pas grand-chose en français aujourd'hui, ça me gonflait de mentionner Marie Drucker ou Laurent Ruquier.

    Comment écrire sur les célébrités gays et lesbiennes

    Sarah Warn, la fondatrice d'AfterEllen, a désormais sa chronique sur le site d'informations LGBT américain 365gay.com. Et elle y pose une excellente question: à partir de quand peut-on considérer qu'une célébrité est sortie du placard? Il n'y a pas si longtemps, les choses étaient simples. Tant qu'une personne n'avait pas dit qu'elle était lesbienne ou gay, elle était considérée comme dans le placard, et les médias homos risquaient l'outing à chaque fois qu'ils parlaient d'elle. Mais les choses ont changé, la société dans son ensemble mais aussi les gays et les lesbiennes eux-mêmes. C'est le “cas” Lindsay Lohan qui est à l'origine des interrogations de Sarah Warn. Alors que les frasques de certaines jeunes femmes ont commencé à être abondamment commentées par la presse généraliste, et notamment les tabloïds, Sarah Warn a décidé qu'AfterEllen ne suivrait pas cet intérêt malsain pour les habitudes auto-destructrices d'une Britney Spears, Paris Hilon ou Lindsay Lohan. C'est ainsi que s'est installée la règle du “no Britney, Paris or Lindsay”, raconte-t-elle. Et c'est ainsi que quand les rumeurs sur la relation entre Lindsay Lohan et la DJ Samantha Ronson ont fait leur apparition, AfterEllen ne s'en est pas fait l'écho. Contrairement à ces fameux tabloïds qui ont tous les jours, ou presque, quelque chose à écrire sur le couple, commentaires souvent débiles, généralement méchants, sur le chapeau de Samantha (surnommée SaMANtha par Perez Hilton, le blogger qui terrifie Hollywood et qui en l'espèce fait preuve d'une misogynie et d'une lesbophobie abberrantes) ou le fait que les deux jeunes femmes portent le même bracelet. Des sujets fascinants, quoi.
    Toujours est-il que la relation, non définie, entre Lindsay et Samantha dure depuis deux ans maintenant, qua Lindsay Lohan semble avoir changé (si les tabloïds parlent de ses bracelets, c'est aussi parce qu'ils n'ont rien de plus croustillant à se mettre sous la dent) et que Sarah Warn a donc choisi de changer son fusil d'épaule. Attendez-vous donc à lire des articles sur Lindsay lorsque l'actualité le justifiera.
    Et Sarah Warn de rappeler que pendant longtemps AfterEllen n'a pas écrit sur Jodie Foster, jusqu'à ce que celle-ci semble vivre sa vie plus ouvertement sans jamais faire de coming-out officiel.
    Alors, où se situe la frontière? À quoi reconnaît-on qu'un acteur ou une chanteuse est out? Suffit-il que la personne censée être sa moitié l'accompagne une fois à une avant-première? Ou faut-il un mariage en bonne et due forme (ça ne va pas être facile en France)? Comment distinguer le sportif gay qui vit simplement sa vie sans se poser de question et la femme politique enfermée à double tour dans son placard? Comment ne pas ignorer le premier, qui ne le souhaite pas, ni outer la seconde, qui ne le souhaite pas plus? L'avenir de notre métier de journaliste s'annonce passionnant, et Yagg sera probablement en première ligne sur le sujet. Mais pour rendre l'évolution vraiment révolutionnaire, il faudrait que tous les médias, homos ou non, se remettent en question sur leur façon de traiter la question. Et ça, c'est loin d'être gagné!

    Lire aussi le point de vue du site frère d'AfterEllen, AfterElton.

    19 septembre 2008

    Les musiciennes classiques les plus sexy selon Playboy et AfterEllen

    Le magazine Playboy a eu l'idée inattendue et plutôt bonne de faire une liste des musiciennes classiques les plus sexy, et évidemment AfterEllen, l'un de mes sites préférés, a saisi la balle au bond, en commentant les choix du magazine masculin, et en laissant ses propres internautes (lesbiennes pour la plupart, rappelons-le) compléter la liste. Parmi les élues des deux sites, la violoniste Hilary Hahn, qui n'est plus une enfant prodige mais une femme de 28 ans, ça rassure. Si vous ne l'avez jamais entendue, jetez-vous (avec délicatesse mais gourmandise) sur les Partitas de Bach, c'est magnifique.
    Avec cette liste, Playboy confirme une fois de plus ne pas être qu'un magazine de charme, puisqu'aux côtés des photos plus ou moins distinguées (ce n'est pas Hot Video, non plus), le mensuel a longtemps (toujours?) publié des nouvelles d'auteurs contemporains.

    18 septembre 2008

    Pourquoi j'aime Brad Pitt


    Non, ce n'est pas juste parce qu'il forme un couple de rêve avec Angelina Jolie, pour qui je craque totalement. Ce n'est pas non plus juste parce qu'il est le plus lesbien des acteurs d'Hollywood (avec Johnny Depp). Depuis Thelma et Louise, Brad Pitt fait partie de mes icônes, et quasiment tout ce qu'il a fait depuis me conforte dans mon idolâtrie. J'aime qu'il ait joué dans Confessions of a Dangerous Mind parce qu'il est pote avec George Clooney, et qu'ils soient ensemble dans Ocean's Eleven (et Twelve et Thrirteen), et que les films soient d'une efficacité jouissive. J'aime qu'il ait rencontré Angie sur le tournage de Mr. & Mrs. Smith — qui repasse ce soir sur M6 mais que je regarderai en DVD, en version originale, parce que de toute façon ma télé ne fonctionne pas—, et qu'on sente pendant tout le film qu'ils sont en train de tomber amoureux, comme Bogart et Bacall dans Le Port de l'Angoisse. J'aime qu'il ait 45 ans et soit toujours aussi beau et sexy.

    Mais je crois que ce qui me maintient dans mon état de fan absolue, c'est son grand cœur, et la diversité de ses actions. Angelina Jolie accouche à Nice et Brad offre des jouets aux enfants de l'hôpital. Il a fait un don de cinq millions de dollars pour aider à la reconstruction de la Nouvelle-Orléans après le passage de l'ouragan Katrina. Et là, il vient de donner 100.000 dollars à ceux qui se battent contre la “Proposition 8”, un referendum visant à inscrire dans la Constitution californienne que seul le mariage entre un homme et une femme y est légal, annulant l'arrêt de la Cour suprême de l'État qui a ouvert le mariage aux couples de même sexe en mai dernier. C'est le don le plus important fait par une célébrité dans cette lutte. “Parce que personne n'a le droit d'empêcher les autres de vivre leur vie, même s'ils ne sont pas en accord avec leur façon de la vivre, parce que tout le monde a le droit de vivre sa vie tel qu'il l'entend tant qu'il ne fait de mal à personne d'autre, parce que la discrimination n'a pas sa place en Amérique, mon vote ira à l'égalité et contre la Proposition 8”, a déclaré l'acteur dans un communiqué cité par le LA Times. Le vote aura lieu le 4 novembre, en même temps que l'élection du président des États-Unis.

    Photos © Canal Studio, SND et Ciné Classic via AlloCiné